La France réagit. Hier, les journalistes de "Quotidien" Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé ont été arrêtés par les autorités vénézuéliennes aux alentours du palais présidentiel de Miraflores, à Caracas, la capitale du pays. Les deux reporters filmaient le bâtiment quand les forces de l'ordre sont intervenues.
Selon des propos relatés par l'AFP, le ministère français des Affaires étrangères a "exigé la libération" des deux reporters de l'émission présentée par Yann Barthès sur TMC. "Nous exigeons leur libération et mettons tout en oeuvre pour l'obtenir dans les plus brefs délais", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll, lors d'un point de presse électronique. Elle a précisé que des diplomates français sont "en contact avec les autorités vénézuéliennes" depuis leur arrestation. L'Union européenne a également demandé la libération de tous les journalistes détenus sans raison au Venezuela.
Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé ne sont en effet pas les seuls journalistes à avoir été interpellés par les forces de l'ordre vénézuéliennes. Deux journalistes chiliens étaient également détenus hier après avoir tourné des images près du palais présidentiel. Ils ont été expulsés du pays depuis. Hier soir, la directrice du bureau de l'agence de presse espagnole EFE a annoncé que deux de ses collègues avaient été arrêtés : une vidéaste colombienne et un journaliste espagnol. Un photographe colombien a aussi été interpellé alors qu'il s'apprêtait à couvrir les manifestations de l'opposition à Caracas.