La soirée du lundi est de loin la plus puissante de France 2, qui a su trouver des séries policières américaines capables de fédérer le grand public aussi bien que les ménagères de moins de 50 ans. Jusqu'à la semaine dernière, la chaîne était très compétitive grâce à "Castle", dont elle programmait chaque lundi un inédit suivi de deux rediffusions. En moyenne, la saison 4 de "Castle" a réuni 6,3 millions de téléspectateurs, soit 22% du public. Un nouveau record pour la série alors que son prédécesseur, "Cold Case", séduisait en moyenne 5,9 millions de fidèles en 2012 (21%).
Mais ce soir, les lundis de France 2 vont changer de visage. En effet, la chaîne présente ce soir deux nouvelles héroïnes à ses téléspectateurs, en lançant au rythme de trois épisodes chaque semaine la première saison de la série américaine "Rizzoli & Isles". Diffusée depuis 2010 sur la chaîne câblée TNT, elle met en avant deux héroïnes aux personnalités diamétralement opposées et au caractère bien trempé, qui collaborent dans un commissariat de Boston.
La première s'appelle Jane Rizolli et est campée par Angie Harmon, habituée des séries policières puisqu'elle portait déjà "Women's Murder Club" et a décroché son premier grand rôle dans "New York Police Judiciaire". Jane Rizzoli est inspecteur de la police de Boston, un peu garçon manqué et très directe. Sa meilleure amie, médecin légiste au sous-sol du commissariat - c'est pratique ! - s'appelle Maura Isles et c'est l'actrice Sasha Alexander ("NCIS") qui l'incarne. Elle est très féminine, très élégante, très premier degré et très soucieuse de ne jamais s'en remettre à son instinct, au grand dam de son amie.
C'est l'alchimie entre les deux personnages principaux qui est la force de cette série, les scénaristes leur offrant des dialogues savoureux lors de leurs nombreuses interactions, que les deux actrices prennent apparemment beaucoup de plaisir à jouer. De quoi faire oublier la faiblesse de certaines intrigues policières ou le manque de nuance dans certains développements.
Aux Etats-Unis, la série n'est d'ailleurs pas épargnée par la critique, qui ne manque pas de souligner les nombreux stéréotypes, l'absence de profondeur des personnages secondaires ou encore les intrigues trop prévisibles. Malgré tout, le succès est au rendez-vous outre-Atlantique, où la première saison a réuni 6,9 millions de téléspectateurs à l'été 2010, un excellent score pour une chaîne du câble. La saison 2, divisée en deux parties et partiellement diffusée à l'automne, a réussi à fidéliser 5,9 millions d'Américains, tandis que la première moitié de la saison 3, programmée à l'été 2012, pointe à 5,4 millions.