La Fédération française de natation est vache avec Amaury Leveaux. Depuis le début de la semaine, quelque passages de l'autobiographie de l'ancien nageur, intitulée "Sexe, drogue et natation", défraient la chronique. Dans ce livre qui sort demain, le quadruple médaillé olympique, vainqueur du relais 4×100 mètres nage libre lors des Jeux de Londres, décrit les coulisses peu glorieuses de son sport.
Le jeune retraité ne dit rien du dopage mais il égratigne joyeusement ses coéquipiers, et notamment les nageurs de Marseille. Il raconte également en détail l'ambiance qui régnait au sein de l'équipe de France de natation durant les deux Jeux Olympiques auquel il a participé. Il évoque ainsi les virées chez les prostituées le soir à Pekin et les fêtes après les victoires londoniennes. Il se souvient ainsi d'un "beau gosse de l'équipe de France, chouchou du grand public", surpris alors qu'il "sniffe un rail de coke entre (les) seins" d'une attachée de presse.
Une anecdote abondamment reprise par la presse et qui déplait fortement à la Fédération française de natation et notamment à son vice-président, Lucien Gastaldello. "Amaury vient de se tirer une balle dans le pied", a-t-il lancé ce matin à nos confrères du "Républicain Lorrain". Le patron de la natation française prédit un avenir sombre à l'ancien champion, et notamment la fin de sa reconversion comme consultant télé.
"Il devait être consultant à la télévision pour les prochains événements. Je pense qu'il peut faire une croix dessus. Qui voudra répondre à ses questions à présent ? Pas le clan marseillais qu'il semble critiquer à chaque ligne. Tout le monde est dégoûté de son attitude", ajoute le dirigeant à propos de celui qui collabore avec RMC (il fait partie des "Grandes Gueules du Sport") après avoir officié dans "Sports Night", l'émission que Darren Tulett présentait sur beIN Sports et comme consultant sur les étapes étrangères de la Coupe du monde de natation (beIN Sports).
Lucien Gastaldello profite de l'occasion pour nier catégoriquement la présence de cocaïne dans le pavillon France : "J'ai été chef de la délégation française des dizaines de fois. On a fêté des titres. Je commandais souvent du champagne mais pas de cocaïne. La natation n'est pas camée", affirme-t-il avant de menacer de faire "payer" à Amaury Leveaux "ses ardoises qui traînent".