Échanges à couteaux tirés. Dans le cadre des spéciales "Présidentielle" de la matinale d'Europe 1, Thomas Sotto recevait ce matin Jean-Luc Mélenchon pour l'interroger sur son programme. Et entre le journaliste et l'homme politique, une ambiance pour le moins électrique s'est installée dès le début de l'interview.
Alors que l'éditorialiste politique Antonin André vient de conclure une tribune, Thomas Sotto souhaite la bienvenue à Jean-Luc Mélenchon, à peine arrivé en studio. D'emblée, celui-ci réplique "je ne suis pas le bienvenue après ce que je viens d'entendre" arguant qu'il tient à "protester contre la soi-disant analyse de Monsieur Antonin André" qui "ne correspond à aucune de (ses) convictions politiques".
Quelques instants plus tard, les amabilités continuent. Alors que Thomas Sotto "note" que Jean-Luc Mélenchon "aimerait bien changer les journalistes si (il) était président", le candidat nie avoir tenu ses propos et affirme que Thomas Sotto "n'a rien entendu" et ne "connaît pas la Constitution". Et quand le journaliste le confronte à l'une de ses sorties sur les travailleurs détachés qui "volent le pain" des autres travailleurs, le candidat s'agace et gronde : "Non je n'ai pas dit ça ! Si ça doit être mon procès ce matin, je m'en vais !".
Peu après, Thomas Sotto affirme que le candidat du Front de Gauche a déclaré "L'Europe, on l'aime ou la quitte", suscitant à nouveau la colère de ce dernier. "Je n'ai jamais dit cette phrase !" tonne Jean-Luc Mélenchon, précisant que "c'est madame le Pen qui parle comme ça" et que la phrase exacte était "L'Europe, on la change ou on la quitte". "C'est un lapsus de ma part..." reconnaît le journaliste, coupé par le candidat qui s'énerve, "Non, c'est pas un lapsus. Vous avez mélangé Madame le Pen, Monsieur Mélenchon, les immigrés et l'Europe".
"C'est votre obsession ! Je ne veux pas mélanger Madame le Pen et Monsieur Mélenchon" proteste alors Thomas Sotto. "Ouais, c'est ça, ça se sent" rétorque Jean-Luc Mélenchon, moqueur. "C'est gratuit" se désole le journaliste avant de se prendre une nouvelle volée de bois vert de la part du candidat qui lâche "supportez-moi ou ne m'invitez pas !". Un peu plus tard, quand Thomas Sotto lance une nouvelle affirmation sur son programme, Jean-Luc Mélenchon l'accuse de vouloir "faire peur aux gens", ce à quoi le journaliste répond, "mais arrêtez d'être parano !".
Jean-Luc Mélenchon profite ensuite de la fin de l'interview pour lancer : "J'ai l'impression que vous comprenez ce que vous avez envie de comprendre". Thomas Sotto ironise alors en disant qu'il n'est qu'un "journaliste limité". puremedias.com vous propose de revoir l'intégralité de l'échange.