A 24 heures de l'annonce du tour de vis budgétaire pour 2012, François Fillon sera probablement heureux d'apprendre que de très riches Français sont prêts à payer beaucoup plus d'impôts pour contribuer à la solidarité nationale. Après la tribune de Maurice Lévy dans Le Monde, c'est au tour de seize nouveaux noms d'appeler à être plus taxés, dans les colonnes du Nouvel Observateur .
Ils écrivent dans une tribune commune : "Nous, présidents ou dirigeants d'entreprises, hommes ou femmes d'affaires, financiers, professionnels ou citoyens fortunés, souhaitons l'instauration d'une "contribution exceptionnelle" qui toucherait les contribuables français les plus favorisés (...) Nous sommes conscients d'avoir pleinement bénéficié d'un modèle français et d'un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver. Cette contribution n'est pas une solution en soi : elle doit s'inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes".
Parmi les signataires, quelques grands noms des médias : Maurice Lévy, PDG de Publicis, Claude Perdriel, président du conseil de surveillance du Nouvel Observateur, Marc Simoncini, président de Meetic ou encore Stéphane Richard, PDG d'Orange (la liste complète). Ils écrivent : "Au moment où le déficit des finances publiques et les perspectives d'aggravation de la dette de l'Etat menacent l'avenir de la France et de l'Europe, au moment où le gouvernement demande à tous un effort de solidarité, il nous semble nécessaire d'y contribuer". Une proposition qui ne manquera pas de susciter le débat. Xavier Bertrand l'a expliqué hier : le gouvernement réfléchit à une "contribution spécifique pour les rémunérations les plus extravagantes". De son côté, la gauche réclame plus : une réforme totale de la fiscalité des plus aisés.