Elle se penche sur l'un des plus gros clashs de la rentrée. Ce mercredi, dans les colonnes du "Parisien", Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, évoque le sort des événements culturels à l'été 2024 en raison de la mobilisation des forces de l'ordre pour les Jeux olympiques de Paris. En marge de cette actualité, elle est également questionnée sur les récents "dérapages en direct" de Cyril Hanouna, que ce soit autour de l'affaire Lola ou l'échange électrique avec le député de la France insoumise, Louis Boyard. Pour sa part, la ministre a tenu à "condamner fermement" les propos tenus par l'animateur dans "Touche pas à mon poste" sur C8.
"Quand Cyril Hanouna insulte un invité de son émission, qu'il soit élu ou non, quand il appelle à une justice expéditive dans l'affaire Lola, c'est à la justice et à l'Arcom de se prononcer. Mais ce sont des processus longs, le temps de la justice ne peut pas être un temps expéditif, c'est ce qui fait que nous sommes dans un état de droit", rappelle Rima Abdul Malak. Et de souligner : "Pour ma part, je condamne fermement ces propos !".
La représentante de l'exécutif rappelle que l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) est l'autorité compétente dans ce dossier. Elle dispose d'une large palette de sanctions à prendre en fonction des infractions. Si la situation l'exigeait, le régulateur pourrait faire usage de son outil le plus pénalisant : le non-renouvellement de l'autorisation de diffusion de C8. "C'est une hypothèse", glisse la ministre. Lorsque le gendarme audiovisuel étudie une autorisation de diffusion sur la TNT, elle doit prendre en compte "les comportements passés ou encore le projet éditorial". Et la chaîne a déjà manqué à ses obligations, celle de traiter les affaires judiciaires "avec mesure".
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Bien que techniquement possible, la fin d'une autorisation de diffusion de C8 semble hautement improbable. "Ce serait totalement exceptionnel, je ne dis pas que c'est ça qui va arriver, je rappelle simplement que c'est une hypothèse sur laquelle l'Arcom aura à se prononcer", explique Rima Abdul-Malak.