L'Arcom s'active. Une semaine après la vive altercation qui a opposé Cyril Hanouna et le député Louis Boyard sur le plateau de "Touche pas à mon poste", le gendarme de l'audiovisuel, annonce saisir le rapporteur indépendant. Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 17 novembre 2022, le gendarme de l'audiovisuel fait savoir qu'il "considère que ce dossier justifie l'engagement d'une procédure de sanction, compte tenu des mises en demeure déjà prononcées par le passé à l'égard de C8".
"A la suite d'une séquence diffusée dans l'émission 'Touche pas à mon poste' du jeudi 10 novembre 2022, le directeur général de l'Arcom a transmis le dossier au rapporteur indépendant, membre du Conseil d'Etat, mentionné à l'article 42-7 de la loi du 30 septembre 1986 (...) Conformément à la loi, il appartiendra au rapporteur indépendant de décider de l'engagement des poursuites et d'instruire l'affaire", peut-on lire.
Vendredi, quelques heures après le clash, l'Arcom avait déjà annoncé se saisir du dossier. "Nous sommes saisis et nous allons examiner la séquence au regard des obligations de l'éditeur", a indiqué l'autorité publique à l'Agence France Presse (AFP). "Nous allons visionner la séquence et passer au crible chaque phrase et les traiter de manière juridique et passer, le cas échéant à une instruction avant de prendre une décision", ajoutait dans la foulée la porte-parole de l'Arcom au "Parisien" annonçant avoir "reçu des signalements" de téléspectateurs.
Ce n'est pas la première fois que l'Arcom (ex-CSA) se penche sur des polémiques entourant le talk-show de C8. En juin 2017, le CSA avait privé "Touche pas à mon poste" d'écrans publicitaire pendant trois semaines. Une décision prise pour sanctionner deux séquences litigieuses, l'une avec Matthieu Delormeau, l'autre avec Capucine Anav. Quelques semaines plus tard, l'organisme avait infligé une amende de 3 millions d'euros à C8 après la diffusion d'un canular homophobe jugé homophobe .