Bientôt annulées ? Comme l'annoncent nos confrères de "BFM Business" ce vendredi, le rapporteur public du Conseil d'Etat a suggéré l'annulation de deux des trois sanctions récentes infligées à la chaîne C8 par le CSA suite à plusieurs dérapages dans "Touche pas à mon poste". Le diffuseur avait déposé trois recours pour faire annuler celles-ci et il pourrait avoir gain de cause pour deux d'entre eux.
La sanction concernant le canular jugé homophobe - pour lequel les Sages avaient condamné C8 à une amende de 3 millions d'euros, réglée depuis, a bel et bien été confirmée par le rapporteur du Conseil d'Etat. En revanche, il a décidé d'accepter en partie le recours déposé par la chaîne concernant une séquence au cours de laquelle Cyril Hanouna faisait toucher son sexe à travers son pantalon à la chroniqueuse Capucine Anav, séquence diffusée a posteriori lors de la chronique de Jean-Luc Lemoine. En lieu et place de la suspension de publicité de deux semaines imposée, c'est finalement une amende de 50.000 euros qui est suggérée.
Enfin, la dernière sanction, autour de la caméra cachée infligée à Matthieu Delormeau où Cyril Hanouna avait feint de tuer un homme avant de rejeter la faute sur son chroniqueur, ne lui révélant la vérité que plusieurs heures après, est elle en voie d'être purement et simplement annulée. A l'époque, le CSA avait condamné C8 à abandonner pendant une semaine la publicité autour de "Touche pas à mon poste". Ces trois affaires devront maintenant être analysées par le Conseil d'Etat qui, en règle général, suit l'avis du rapporteur public.
Néanmoins, tout n'est pas fini concernant ces dérapages et leur résolution puisqu'outre les sanctions, Vincent Bolloré avait déposé des recours indemnitaires, pour un total de plus de 13 millions d'euros, correspondant selon lui au manque à gagner pour C8 en juin dernier, quand "Touche pas à mon poste" a été privée d'écrans publicitaires pendant trois semaines. Des recours qui sont toujours en cours d'instruction au Conseil d'Etat.