Des propos qui ne (re)passent pas. franceinfo: recevait hier Jean-Christophe Lagarde dans le "8.30" mené le week-end par Jean-Jérôme Bertolus. Le président de l'UDI a multiplié, en cours d'entretien, les qualificatifs peu flatteurs à l'égard d'Éric Zemmour. "C'est un menteur et un imposteur", a-t-il raillé. Avant de s'emporter : "Entendre Zemmour venir expliquer que Pétain et de Gaulle c'est la même chose, se foutre du monde au point de dire 'je suis un RPR' mais M. Zemmour, si M. Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête".
Après avoir repris ces propos dans un tweet, le compte officiel de franceinfo: a finalement rétropédalé : "franceinfo: a décidé de ne pas rediffuser les propos tenus ce dimanche matin en direct par Jean-Christophe Lagarde à l'encontre d'Éric Zemmour. Ces propos ne correspondent ni à nos valeurs ni à l'idée que nous nous faisons du débat politique", a écrit la chaîne sur Twitter devant la polémique qui enflait. Plusieurs responsables politiques, à l'image d'Éric Ciotti, se sont en effet indignés.
Jean-Jérôme Bertolus a lui-même tiqué en revenant sur ces propos en ouverture de la deuxième partie de l'interview de Jean-Christophe Lagarde. "Juste d'un mot, parce que l'on s'est interrompu, mais vous avez quand même eu des mots extrêmement durs...". "Non non mais ce n'est pas physique, c'est politique", s'est justifié le président de l'UDI, qui ne portera pas de candidature à la présidentielle en 2022. "À un moment donné, il (Éric Zemmour) en aurait pris une belle de Pasqua, c'est ça que je voulais dire et évidemment pas autre chose, ce n'est pas dans le genre de la maison que d'appeler aux violences physiques".
Pour mettre un terme définitif à la polémique, le député de la Seine-Saint-Denis a ajouté sur Twitter : "Je regrette mon expression totalement inappropriée à propos de Pasqua et Zemmour ce matin, je voulais dire qu'à l'époque une telle imposture de sa part aurait eu une réplique des plus cinglantes. La violence doit toujours être bannie du débat politique". Dans une lettre adressée à Jean-Christophe Lagarde, Éric Zemmour, invité quant à lui du "8.30" de franceinfo: ce matin, a fustigé sur Twitter "un mea culpa de pacotille".