Une séquence qui fait réagir. Mercredi soir, Yann Barthès a reçu dans "Quotidien" sur TMC l'historienne et psychanalyste Elisabeth Roudinesco, auteure de "Soi-même comme un roi, essai sur les dérives identitaires", publié aux éditions Seuil. Lors de son intervention, l'invitée a provoqué la colère de certains internautes après des propos sur les personnes transgenres.
"Il n'y a pas un troisième sexe. Il y a une bisexualité. Il y a un genre. Le transgenre a été invité à partir de personnes qui avaient des problèmes avec l'identité. Ce qu'on a appelé le transexualisme. Il ne faut pas les discriminer. Ca existe. Mais je trouve qu'il y a un peu une épidémie de transgenres. Il y en a beaucoup trop", a déclaré Elisabeth Roudinesco, installant un malaise sur le plateau. Elle s'est alors expliquée : "Il y a des gens qui se sentent dans une identité qui n'est pas la leur depuis l'enfance. C'est appelé le transexualisme. Quand un enfant de 8 ans dit qu'il est de l'autre sexe, en quoi est-il habilité ?". puremedias.com vous propose de visionner la séquence en cliquant ici.
Après cette séquence, plusieurs comptes Twitter ont fait part de leur colère, dont notamment des députés de La République en marche. Hier soir, les élus de la majorité Raphaël Gérard, Laurence Vanceunebrock et Valérie Petit ont publié sur leurs réseaux sociaux la lettre dans laquelle ils saisissent le Conseil supérieur de l'audiovisuel au sujet de l'interview de "Quotidien". "La loi prévoit que les diffuseurs doivent s'assurer que les programmes ne contiennent pas d'incitation à la haine à raison de l'identité de genre", débutent les trois parlementaires.
Et d'ajouter : "Ces propos portent atteinte à la dignité des personnes transgenres en renouant avec une longue tradition de pathologisation des corps et des identités transgenres et appellent, de manière détournée, à leur effacement". Le trio de députés estime que Yann Barthès, "en dépit des obligations de modération des propos haineux qui pèsent sur les chaînes de télévision, est resté silencieux".