Tensions sur France 5. Hier, dans "C ce soir", présenté par Karim Rissouli, recevait Franz-Olivier Giesbert pour la promotion de son nouvel ouvrage, "Histoire intime de la Ve République", aux éditions Le Sursaut. Au cours de son interview, le journaliste s'est accroché à plusieurs reprises avec la chroniqueuse Laure Adler, qui a vivement critiqué l'un de ses passages dans son livre.
"A deux reprises, à l'intérieur du livre, vous dites : 'Moi qui vis à Marseille et qui suis très content de vivre à Marseille, je m'aperçois qu'il y a de moins de moins de Français quand je marche'", a lancé Laure Adler. Et d'être corrigée par Franz-Olivier Giesbert : "Non, ce n'est pas ce que j'écris. Ce sont des gens qui parlent français. Attention !". "Laissez-moi terminer ! J'ai noté aussi qu'à un moment vous dites, au sujet du général De Gaulle et ses positions sur la guerre d'Algérie : 'Finalement il avait peut-être tort. Aujourd'hui, où en est-on ? Il y a peut-être trop d'Algériens en France'. Où vous en êtes idéologiquement ?", a-t-elle enchaîné.
L'actuel directeur éditorial de "La Provence" lui a rétorqué : "Madame la procureure, pour les citations, je vais vous répondre !". "Je ne suis pas procureure, je ne suis qu'une lectrice qui m'étonne de ces propos un peu inquiétants", a riposté la voix de France Inter. "J'ai sous les yeux la citation. 'J'habite Marseille, capitale française du cosmopolitisme, ville monde où je me sens heureux et où je me sens chez moi. Très souvent quand je me rends à pied à la gare Saint-Charles, en passant par la Canebière, j'ai le coeur serré, parce que pendant le trajet, je n'ai entendu personne ou presque parler français. Que va-t-il arriver à notre langue ?'", a lu Karim Rissouli, tandis que Laure Adler qualifiait ces propos de "graves" et "tendancieux".
"C'est tout ! Je parle du français. Je ne dis pas que je n'ai pas rencontré des Français. Je dis qu'ils ne parlent pas français. Je dis qu'il faudrait qu'ils parlent un peu plus français. Ce n'est pas plus bizarre que ça", a enchaîné Franz-Olivier Giesbert, qui a répété son amour pour la ville du sud. "Vous êtes blanc, quoi !", a lâché Laure Adler. "Oui, et alors ? Je ne suis pas gêné", a-t-il répliqué. "Et fier de l'être. Il n'y a pas assez de blancs autour de vous", a surenchéri la chroniqueuse.
L'invité s'est alors défendu : "Mais sérieusement, qu'est-ce qu'elle raconte ? Je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a pas assez de blancs. Mais ça veut dire quoi ! Je parle du français, de la langue française. J'aime la langue française. J'aime la francophonie". "Candidatez à l'Académie française, vous n'entendrez que du français", a ironisé Laure Adler. "Non, je ne suis pas candidat mais j'aime entendre le son de la langue française, c'est normal", a conclu Franz-Olivier Giesbert. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.