Relancée sur TF1 le 8 janvier dernier, la série "Plus belle la vie, encore plus belle" fêtait déjà son 100ème épisode sur la Une le vendredi 24 mai. La chaîne est plus que satisfaite des audiences réalisées par le programme. Après un peu plus de quatre mois d'antenne et donc 100 épisodes au compteur, c'est l'occasion de faire un bilan de cette réactivation avec Clémentine Planchon, productrice de la série.
Propos recueillis par Laura Bruneau
puremedias.com : Après 100 épisodes diffusés, quel bilan dressez-vous ?
Clémentine Planchon : C'est un bilan plutôt positif. On est tous très heureux d'avoir relancé la série qu'on considère quand même comme un nouveau projet, malgré ses 18 ans d'ancienneté. Comme il ne restait quasiment rien, on l'a vécu comme ça. Pour l'instant, on est très heureux de se retrouver, de travailler tous ensemble, de voir revivre un peu le quartier du Mistral. On est content que le public, a priori, soit aussi satisfait, ça reste aussi un de nos gros challenges, pour l'instant on avance bien. On peut dire maintenant qu'à la centième de diffusion on commence à quitter doucement la période du chantier qu'est un lancement de série et, maintenant, à nous de nous stabiliser, de fidéliser et de nous ancrer dans le temps.
Est-ce que vous êtes satisfaite des audiences, mais aussi de l'horaire de programmation qui avait changé en arrivant sur TF1 ?
Ce sont les diffuseurs qui font bien leur métier, qui ont des stratégies. A priori, c'est positif. J'imagine que leur stratégie est la bonne pour l'instant.
Ces bonnes audiences vous ont-elles permis d'avoir une hausse budgétaire ?
Non, ça ne marche pas tout à fait comme ça. Tout ce qui concerne les audiences, c'est vraiment le métier de diffuseur. Nous, on les regarde bien sûr, ça peut nous encourager, mais on ne travaille pas que pour les audiences. On s'encourage, on se booste, mais rien n'est acquis, on le sait aussi. Juger un résultat ce n'est pas vraiment juger quelque chose, il faut analyser, étudier, ça c'est leur métier. On ne doit pas travailler qu'en fonction de cela.
Rien n'est acquis, on le sait
En passant de France 3 à TF1, avez-vous le sentiment que l'audience a pu rajeunir ?
A l'époque, "Plus belle la vie" était un des programmes les plus jeunes de France 3. On se veut être un programme intergénérationnel, qui peut toucher nos jeunes.
Est-ce que dans l'écriture vous privilégiez une cible jeune ou celle de la cible commerciale des FRDA-50 ?
Pas forcément. Nous, quand on écrit on ne réfléchit pas forcément en termes d'audiences et de public mais en termes de personnages, d'histoires. On a des personnages qui sont très forts, d'autres qui sont encore à construire ou à créer. Jamais on ne s'est dit dans une salle d'atelier d'écriture 'on va faire cette histoire pour marcher sur la femme responsable des achats'. En revanche, c'est vrai qu'on a un programme intergénérationnel et ça, ça doit le rester, quel que soit le diffuseur. On a donc des personnages de tous âges et de tous horizons et à nous de les faire vivre, de trouver un bon équilibre dans la façon de raconter nos histoires pour que tous soient représentés.
Selon vous, dans cette réactivation de la série, qu'est ce qui fonctionne bien et qui fonctionne moins bien ?
Il y avait une fidélité de nos téléspectateurs à certains de nos personnages et je pense que, ce qui est une réussite, c'est d'avoir réussi à intégrer des nouveaux personnages et qu'ils soient dès le début intégrés dans cette nouvelle communauté du quartier du Mistral. C'est ça la recette de la série. En changeant des personnages, en en quittant certains malheureusement et en en découvrant de nouveaux, on a réussi à garder cet élément essentiel de la série. Après, on doit toujours s'améliorer. Nous, on est en permanente analyse sur ce qu'on a pu voir, faire, écrire, la manière de tourner. Heureusement que c'est un chantier permanent. C'est ce qui nous permet de nous renouveler, de nous améliorer et de continuer à être créatifs. C'est un travail quotidien.
On se veut être un programme intergénérationnel, qui peut toucher nos jeunes.
Prévoyez-vous des ajustements, des nouveautés prochainement ?
Oui, comme je le disais un peu au début, là on rentre dans une période où on a envie de se stabiliser. On peut déjà tirer quelques enseignements, ça nous permet de prendre un peu de recul, un peu de hauteur aussi. Évidemment qu'il y a des ajustements, mais je crois qu'on a quand même trouvé un certain ADN, à nous de le consolider.
Est-ce que d'autres anciens personnages vont faire leur retour à l'avenir, un peu comme Betty Solano qui est revenue il y a peu de temps ?
Je ne sais pas, la porte n'est pas fermée mais je n'ai pas d'annonce à faire à ce stade. Rien n'est impossible, mais rien n'est fait.
Quand vous décidez de faire revenir un ancien personnage, qu'est-ce qui guide votre choix ? Vous tenez compte de l'avis des téléspectateurs qui peuvent évoquer des personnages qui leur manque ?C'est vrai que c'est touchant quand on entend ça et, nous aussi, il y en a beaucoup qui nous manquent. Mais ce qui va guider principalement l'hypothèse de potentiels retours c'est qu'il faut qu'on ait la bonne histoire. C'est vraiment ça qui va nous booster. Après, dans mon monde magique, bien sûr que j'aimerais répondre de manière positive à tous les fans qui sont en manque de certains personnages. Moi même, certains me manquent aussi. Mais, voilà, il faut qu'on ait les bonnes histoires, sinon ça peut même être décevant si on n'a pas ces bons ingrédients.