La justice a tranché. Hier, l'AFP a rapporté que Frédéric Haziza, le présentateur de LCP accusé d'agression sexuelle, a fait l'objet d'un rappel à la loi. En novembre 2017, une journaliste, Astrid de Villaines, avait déposé plainte contre lui, après avoir relaté qu'il lui avait pincé les fesses dans les bureaux de la chaîne. Selon LCP, ce geste lui avait valu à l'époque un avertissement. Depuis, la journaliste a démissionné de la chaîne. De son côté, Frédéric Haziza ne sera plus à l'antenne de la chaîne, comme l'a annoncé le nouveau président de LCP, Bertrand Delais.
"Le parquet de Paris lui a remis une convocation devant le délégué du procureur qui lui a notifié un rappel à la loi", précise une source judiciaire de l'AFP. "Je n'ai jamais été un agresseur sexuel (...) Il m'a juste été rappelé, le 11 juillet, qu'il valait mieux éviter désormais les blagues vaseuses", explique Frédéric Haziza dans une tribune sur le site La Règle du jeu. Ce rappel à la loi, mesure alternative aux poursuites pénales, vient donc clore l'enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Interrogé par l'AFP, Frédéric Haziza déclare : "J'ai toujours contesté dans cette histoire. Je suis un blagueur, mais ce n'est pas parce qu'on est un plaisantin qu'on est un agresseur sexuel". Il assure que depuis la plainte, il "ne plaisante plus" et qu'il a "complètement changé de comportement" : "Je serre à peine la main". "Le combat pour l'égalité entre femmes et hommes et pour le respect dû aux femmes, est un combat nécessaire mais il ne peut ni justifier le lynchage dont j'ai fait l'objet, ni être instrumentalisé à d'autres fins", ajoute-t-il dans sa tribune, avant de conclure : "C'est cette instrumentalisation malsaine qui a favorisé le torrent de boue aux relents abjects qui s'est déversé sur moi dans les réseaux sociaux."
Il est à noter que son absence sur la grille de LCP à la rentrée "n'a rien à voir avec le fait divers", a précisé Bertrand Delais dans une interview à "TV Mag" mardi dernier. "C'est à cause de l'arrêt de son émission. A la place, nous lançons une émission commune avec Public Sénat. Et pour ne pas donner l'impression que l'une des deux chaînes avait l'avantage sur l'autre, il a été décidé de ne pas choisir le présentateur parmi nos équipes respectives", a expliqué le président de LCP.