L'affaire Clémentine Sarlat rebondira devant la Justice. Le 4 avril dernier, l'ex-journaliste du service des sports de France Télévisions avait accordé un entretien au journal "L'Equipe" pour dénoncer des faits de harcèlement moral dont elle aurait été la victime. Celle qui a quitté le groupe public en 2018 avait également évoqué à cette occasion des faits de sexisme au sein du service des sports de France Télé.
La direction du groupe public avait immédiatement réagi aux propos de son ex-journaliste en annonçant qu'une enquête allait être menée par un cabinet indépendant pour faire la lumière sur les faits dénoncés. A son issue fin juillet, trois journalistes, dont un rédacteur en chef, ont finalement été licenciés, et un autre a écopé d'un blâme.
Pierre-Etienne Léonard, l'un des trois journalistes licenciés, a décidé de contester son éviction du groupe devant les prud'hommes, a fait savoir vendredi à l'AFP son avocate. "Le motif de licenciement est totalement infondé", a estimé son conseil Mathilde Derudet dans un communiqué. L'avocate estime que le motif du licenciement de son client est relatif à un "contexte général, alors qu'aucun fait directement imputable ne peut lui être reproché".
Outre Pierre-Etienne Léonard, un autre journaliste viré par la direction de France Télévisions, Alain Vernon, a également décidé de porter l'affaire devant les prud'hommes. Dans une interview au "Parisien" hier, cette ancienne figure de "Stade 2" a dénoncé un licenciement "abusif", "incompréhensible" et "inadmissible", s'appuyant sur des "dénonciations mensongères" et "des propos diffamatoires" qui ne seraient que des "règlements de compte". "Dans cette affaire, la démocratie d'opinion a piétiné les principes généraux du droit", a-t-il dénoncé.