Son procès a pris fin. Hier, mardi 13 juin, et aujourd'hui, mercredi 14 juin, Jean-Marc Morandini était jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de "harcèlement sexuel". A l'issue de l'audience, selon "Le Parisien" et le site "franceinfo", la procureure a requis une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire durant deux ans, ainsi qu'une obligation de soins et d'indemnisation de la victime. Elle a également requis une peine complémentaires d'inéligibilité de trois ans, une amende de 10.000 euros contre Jean-Marc Morandini et une peine de 50.000 euros à l'encontre de sa société de production, Ne Zappez Pas Production.
Dans cette affaire, l'animateur de "Morandini Live" est visé pour le "harcèlement sexuel" de Gabriel, un comédien, majeur, dans le cadre d'un casting, en 2016, pour une web-série érotique, appelée "Les faucons". Il est accusé d'avoir créé un personnage fictif nommé Catherine Leclerc, qui incitait un jeune acteur à envoyer des photos nues ou des vidéos de masturbation. Il est aussi ciblé par des plaintes d'autres comédiens pour "travail dissimulé".
Selon nos confrères du "Parisien", Jean-Marc Morandini a reconnu mardi avoir envoyé de nombreux mails à des jeunes comédiens sous une fausse identité. Toutefois, il a nié toute perfidie dans sa démarche, expliquant que tous "les personnes virtuels en ligne sont des femmes".
"Je n'ai jamais pensé que Catheline Leclerc n'existait pas. A un moment, j'ai eu des doutes, mais ça me paraissait tellement lunaire, que je pensais que je me faisais des films", a déclaré Gabriel, hier, à la barre, face à la présidente du tribunal.
De son côté, le présentateur s'est défendu : "Jamais je n'aurais accepté une fellation. Il s'agissait simplement de tester ses limites". Sur chaque détail présenté lors du procès, Jean-Marc Morandini a confié ne pas se rappeler des faits. "Je n'ai jamais eu le moindre geste, ni le moindre propos déplacé à chaque fois qu'on s'est vus. Il n'a jamais été mal à l'aise", a ajouté l'animateur de CNews, qui a réfuté être attiré par Gabriel.
Ce mercredi, selon des propos rapportés par le journaliste du "Parisien", Benoît Daragon, la procureure de la République a soutenu qu'il y a eu "des pressions graves dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte sexuel", évoquant une "manipulation mentale" de la part de Jean-Marc Morandini. "Il y a un décalage évident entre ces deux hommes. La notion d'emprise s'installe dans ce décalage", a-t-elle affirmé.
La procureure a dénoncé "l'opiniâtreté" et le "goût de la manipulation" de la part de Jean-Marc Morandini, rappelant une première condamnation pour "des faits similaires sur des mineurs". "Ce que je lis dans l'expertise psychologique ne me rassure pas. On y décrit une 'personnalité rigide, rendant difficile une remise en cause d'elle-même'", a-t-elle indiqué, selon des propos rapportés du quotidien francilien.
Le verdict sera donné le 29 août à 13h30.