Ce vendredi 5 mai, Jean-Marc Morandini a reçu sur son plateau Benjamin, un jeune homme venu se confier sur les agressions sexuelles dont il a été la victime durant son adolescence. Dans cet entretien de douze minutes, il s'est livré sur "cette épreuve" et a répondu aux questions du journaliste sur les faits et sa reconstruction. Un témoignage qui fait écho au téléfilm "Le colosse aux pieds d'argile" diffusé hier sur TF1. Dans celui-ci, Eric Cantona prenait les traits de Sébastien Boueilh, un ancien rugbyman victime d'agressions sexuelles entre ses 12 et ses 16 ans. L'interview collait donc à l'actualité.
Reste que, les internautes ont soulevé l'étrangeté de cette situation. Une "mise en abyme", comme l'analyse le groupe "Sleeping Giants", une organisation qui dit "lutter contre le financement du discours de haine" et appelle au boycott publicitaire de médias comme CNews, France Soir ou "Valeurs Actuelles".
Ce qui en fait tiquer certain, c'est la présence sur un même plateau d'une victime d'agression sexuelle sur mineurs et de Jean-Marc Morandini. Pour rappel, le 5 décembre 2022, l'animateur a été condamné pour "corruption de mineurs" à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans par le tribunal correctionnel de Paris. Une peine assortie d'une "obligation de soins" et d'un ajout de son nom au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. Cependant, Jean-Marc Morandini ayant fait appel de cette décision de justice, il est aujourd'hui présumé innocent.
"Présomption d'innocence"
Le journaliste sera, par ailleurs, entendu par la justice pour d'autres faits les 13 et 14 juin prochains. Il devra s'explique sur des faits présumés de harcèlement sexuels et de travail dissimulé, selon "Le Parisien".
Du côté de CNews, lors de la première condamnation, la chaîne avait maintenu son soutien à l'animateur qui reste depuis à l'antenne quotidiennement. "Jean-Marc Morandini a fait appel. La présomption d'innocence s'applique. Jean-Marc Morandini continue de présenter son émission sur CNews", expliquait la chaîne du groupe Canal+ à l'époque. Les annonceurs avaient cependant déserté la case pendant plusieurs jours, notamment à l'appel du collectif "Sleeping Giants".