Fabien Namias rompt un peu plus les liens entre sa station et Jean-Marc Morandini. Dans une interview accordée cette semaine à l'hebdomadaire Stratégies, le directeur de la rédaction d'Europe 1 commente pour la première fois la mise en examen, la semaine dernière, de celui qui a passé près de 13 ans sur l'antenne de sa radio, avant d'être "mis en retrait" le 26 juillet dernier.
"Que cela soit vrai ou faux, sans préjuger du travail de la justice et en respectant la présomption d'innocence, tout ce qui émane de ces affaires doit rester bien loin d'Europe 1 qui ne se sent en rien concerné", a précisé Fabien Namias. Et d'ajouter : "Aucun soupçon ne peut peser sur les collaborateurs d'Europe 1".
De manière un peu contradictoire, Fabien Namias a dans la foulée précisé qu'Europe 1 pourrait cependant être "victime" de "ces affaires". "Si des faits délictueux s'étaient passés dans nos locaux, ce qui n'est en rien démontré, nous en serions les deuxièmes victimes", a-t-il ainsi expliqué. Avant de conclure : "En l'état actuel, la place de Jean-Marc Morandini ne peut pas être à l'antenne d'Europe 1".
Placé en garde à vue la semaine dernière, Jean-Marc Morandini a été mis en examen vendredi pour "corruption de mineur" et "corruption de mineur aggravée", selon l'AFP. Le juge d'instruction a placé l'ancien animateur du "Grand Direct" sur Europe 1 sous contrôle judiciaire.
L'affaire concerne deux plaintes déposées cet été à l'encontre du journaliste : la première est liée à des échanges de SMS avec un jeune mineur, qui affirme que l'animateur lui a fait des propositions sexuelles. Le second plaignant affirme de son côté avoir été invité au domicile de Jean-Marc Morandini pour y passer un casting, seul, et où l'animateur l'aurait fait poser nu pour une séance photos. Ces deux plaintes ne sont pas liées aux plaintes pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" déposées contre Jean-Marc Morandini par des comédiens de la web-série "Les Faucons", produite par l'animateur.