C'est un Jean-Marc Morandini (JMM) résolument offensif qui s'est présenté aujourd'hui devant la presse. Mis en cause depuis une semaine par les "Inrocks" concernant une websérie baptisée "Les Faucons", l'animateur-producteur a convoqué les journalistes à l'hôtel Radisson à Paris pour leur lire une déclaration publique sur cette affaire.
Sous les flashs des photographes, Jean-Morandini a annoncé d'entrée de jeu qu'il allait porter "cette affaire devant la justice", refusant pour cette raison et par avance de répondre aux questions des journalistes. "J'en prends plein la gueule depuis une semaine ! Et là, franchement, c'est trop ! Je ne souhaite à personne de vivre ce qu'on est en train de me faire vivre, à ma famille, à mes proches, à mes amis qui souffrent. On est en train de leur faire vivre l'enfer", a-t-il réagi.
Il a ensuite poursuivi : "Je lis des articles dégueulasses. Je lis des témoignages que personne ne vérifie, des accusations ignobles", a-t-il dénoncé. "'Les Inrocks' manipule la vérité. 'Les Inrocks' font les chiottes ! Ils veulent me faire passer pour un immonde pervers", a lancé Jean-Marc Morandini, évoquant "un papier puant" d'une "pseudo-journaliste".
L'animateur a "assumé" avoir produit une web-série, "Les Faucons", qui n'était "ni secrète, ni cachée". "Cette série n'est ni glauque, ni sordide", a-t-il ajouté, affirmant que s'il y avait bien "de la nudité", - "2 minutes par épisode" - il n'y avait "aucune relation sexuelle". "Quel est le problème aujourd'hui ?", a-t-il lancé à son auditoire, comparant "Les Faucons" au film "L'Inconnu du lac".
"Les acteurs savaient ce qu'ils venaient tourner. Dès le premier contact avec ma boîte de prod, c'était écrit noir sur blanc", a ajouté Jean-Marc Morandini au sujet de la nudité, reconnaissant cependant "des maladresses" et certaines choses faites "artisanalement" mais dont il est en train de s'"occuper". L'animateur a reconnu un peu plus tard la présence sur le tournage des "Faucons" d'un seul acteur âgé de moins de 18 ans mais qui aurait été permise par écrit par les deux parents du garçon. "Je vais vous le dire clairement. Je n'ai jamais abusé personne. Je n'ai jamais forcé quiconque à avoir des relations sexuelles avec moi (...) Je n'ai jamais couché avec un mineur", a tenu à préciser Jean-Marc Morandini.
JMM a ensuite révélé être "victime d'un chantage depuis deux mois" exercé selon lui par Marc-Olivier Fogiel. "Pour faire simple, il me disait : 'Tu arrêtes de parler de mes mauvaises audiences ou je fais sortir sur toi des saloperies dans la presse'", a-t-il raconté, annonçant qu'il portait plainte au pénal contre son confrère pour "chantage". Selon lui, ce dernier se serait servi dans cette affaire de sa proximité avec Matthieu Pigasse, patron des "Inrocks".
"Il fallait aussi quelqu'un pour faire les basses besognes", a poursuivi JMM. "J'ai aujourd'hui la preuve que Fogiel a fait appel à son ex-amant, Matthieu Delormeau. Je détiens la preuve et des enregistrements qui attestent que Delormeau a appelé plusieurs personnes jusqu'à vendredi dernier, pour les pousser à témoigner contre moi", a notamment accusé Jean-Marc Morandini. Ce dernier a annoncé son intention de lancer des "procédures judiciaires" contre Matthieu Delormeau mais aussi "Les Inrocks" et l'auteure de l'article.
On est en train de vivre en France une grande première. On vit un assassinat public (...) Mon honneur est aujourd'hui sali. Et sachez que je me battrai jusqu'au bout pour qu'il soit restauré et il le sera par la justice. Je n'en ai aucun doute !" a lancé Jean-Marc Morandini, remerciant l'ensemble de ses patrons pour leur soutien.
Quelques minutes après la déclaration de Jean-Marc Morandini, Marc-Olivier Fogiel a annoncé à l'AFP son intention de porter plainte pour "dénonciation calomnieuse". "C'est une tentative de diversion classique et pathétique, un écran de fumée minable", a-t-il dénoncé auprès de l'agence de presse. L'animateur de France 3 et RTL s'est dit "serein et calme". Il a également réagi sur Twitter.