C'est un retour qui ne passe pas inaperçu. En janvier dernier, l'ancienne directrice de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), Agnès Saal, avait été temporairement écartée de la fonction publique par décret présidentiel après le déballage médiatique accompagnant ses importantes notes de frais de taxi avoisinant les 41.000 euros. Six mois plus tard, elle est de retour au ministère de la Culture.
"La faute, je l'ai commise. Il ne s'agit ni de la nier, ni de la sous-estimer, ni de tenter de me disculper ou de trouver des circonstances atténuantes. Je n'ai pas l'intention de former un recours. J'assume cette faute, je la regrette à un point infini, j'y pense jour et nuit depuis huit mois. Mon regret est sincère, profond" avait déclaré la haut fonctionnaire, passée par la Direction de la Musique, la Bibliothèque François Mitterrand (BNF) et le Centre Georges Pompidou.
Agnès Saal avait été poursuivie pour "détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public" et condamnée en avril dernier par le tribunal de Créteil à 4.500 euros d'amende pour ses notes de taxi et 5.500 euros de dommages et intérêts. De plus, elle avait été condamnée à verser 3.000 euros d'amendes pour ses frais de taxi durant son passage à la direction du Centre Georges Pompidou, s'ajoutant à trois mois de prison avec sursis.
L'énarque de 58 ans en a désormais fini avec la justice comme le souligne Le Monde. Elle va ainsi se consacrer à une mission rattachée au secrétariat général du ministère de la Culture. Une mission ayant pour but de passer "en revue l'ensemble des procédures de recrutement, d'avancement, de prime, de mutation, pour pouvoir déposer un dossier de labellisation auprès de l'Associtation Française de Normalisation (Afnor)".