Une émission électrique. C'est ce que LCI a proposé hier à ses téléspectateurs avec un nouveau numéro de "La Grande Confrontation", le format événementiel animé et produit par David Pujadas. Hier, le thème de la soirée était "Toutes les opinions sont-elles bonnes à dire ?". Pour débattre de ce sujet épineux, le journaliste avait réuni sur son plateau des invités d'horizons aussi divers que le philosophe Alain Finkielkraut, l'ancien ministre et avocat Georges Kiejman, la militante féministe Caroline de Haas, la porte-parole de LR Lydia Guirous, le journaliste Frédéric Taddéi ou encore l'universitaire Maboula Soumahoro.
Durant la soirée, le ton est monté à plusieurs reprises entre les différents invités, sur des thèmes aussi variés que Greta Thunberg, le sexisme ou le voile. En fin d'émission, l'ambiance a carrément dégénéré. Maboula Soumahoro a entamé un débat avec David Pujadas, arguant que le plateau de l'émission était un "espace très politisé". La discussion s'est envenimée quand Alain Finkielkraut a réclamé à Maboula Soumahoro "un peu de gratitude" envers (son) pays la France". Devant l'incapacité des deux à dialoguer, David Pujadas s'est levé pour tenter de ramener le calme. "S'il vous plaît, on va se calmer là ! Chacun son tour !" a asséné le journaliste, avant de laisser Alain Finkielkraut s'exprimer.
"La civilisation française mérite d'être aimée" a lancé le philosophe, implorant de nouveau son interlocutrice de faire preuve de "gratitude". "Je n'ai aucune gratitude ! Aucune gratitude à exprimer à ce pays qui est le mien et que j'ai le droit de traiter comme je veux" a rétorqué Maboula Soumahoro, avant de refuser de rendre son micro. "Non ! Il y a une insulte Monsieur Pujadas" a objecté l'universitaire. "Non, c'est ce que vous percevez comme une insulte, il ne le perçoit pas comme ça" a argumenté David Pujadas, dans une nouvelle tentative de ramener le calme. Un effort vain puisque quelques instants plus tard, Sandra Regol, porte-parole d'EELV, a tenté de prendre la parole.
"Non, vous n'allez pas vous y mettre aussi !" s'est désespéré David Pujadas. "On ne peut pas tout dire. On ne peut pas avoir des propos qui insultent, en direct à la télévision, une personne sur son origine et prétendre que ce n'est rien" a poursuivi Sandra Regol. "J'ai insulté quelqu'un ?! Mais vous êtes complètement malade ! C'est moi que vous insultez !" s'est insurgé Alain Finkielkraut. David Pujadas s'est à nouveau levé et a menacé de couper les micros, avant de passer à la conclusion de cette émission pour le moins agitée. puremedias.com vous propose de visionner cette séquence.