Ce soir, à 22h50, Alessandra Sublet revient au format qui a fait son succès : le talk show. Pour TF1, elle lance le premier numéro de "Action ou Vérité" à 22h50, format original qu'elle a imaginé et produit. A cette occasion, elle est l'invitée spéciale de puremedias.com toute la journée.
Propos recueillis par Julien Bellver.
Votre talk très attendu, "Action ou Vérité", débarque ce soir à 22h50 sur TF1. Il a déjà été tourné. Tout est prêt ?
La deuxième est en fin de montage, la première a été livrée. On est réconforté quand c'est livré car ce n'est plus chez moi, c'est chez vous ! (Rires) Le montage, c'est de l'orfèvrerie, surtout quand vous avez été habituée au direct. L'émission fait 90 minutes et on a tourné le double. Mais c'est normal car il n'y a pas eu de pilote, la seule façon de tester plein de choses, c'est de tourner longtemps même si pour les prochaines ce sera différent.
Tout le monde connaît ce jeu mais on a du mal à imaginer comment ça peut s'articuler dans une émission télé, expliquez-nous...
Nous sommes partis de ce jeu auquel on a tous joué quand on était ados. On s'est demandé comment le tirer vers le haut, on ne peut pas poser à des politiques, des philosophes, des romanciers ou des acteurs des questions cash. Il y a un mécanisme via un buzzer qui permet d'activer un bandit manchot, parfois c'est la machine qui décide de l'action ou de la vérité, parfois c'est moi ! C'est à la fois ludique et instructif. L'idée, c'est d'apprendre quelque chose des invités.
Un exemple ?
D'une question lambda, comme "qu'avez-vous fait d'illégal ?", vous pouvez aller chercher beaucoup de choses derrière. C'est une bonne façon de faire un talk show. On ne peut plus s'installer autour d'une table avec des chroniqueurs et ne pas avoir de concept ! J'ai essayé de le faire avec "Un soir à la Tour Eiffel" sur France 2. Cela n'a pas très bien marché même si objectivement j'ai tenu une saison ! A un niveau plus élevé que ce que je vois aujourd'hui ("Folie Passagère" de Frédéric Lopez, ndlr). Je n'étais pas si mal...
Les actions, ce sont des happenings ?
Ce n'est pas "Vendredi tout est permis" d'Arthur, je n'ai pas un décor penché derrière moi. Ce sont plus des prétextes pour pouvoir aller chercher des choses qu'on ignore de la vie de nos invités. Avec "le tri sélectif", une action que fait Jean-Luc Mélenchon, il a deux poubelles, il trie, il jette ou il garde des politiques ou autre chose. C'est une façon de parler de politique de manière ludique.
Vous lui demandez de trier François Hollande par exemple ?
Pourquoi pas, vous verrez ce soir !
Il y aura toujours une personnalité politique ?
Non, ce n'est pas systématique. Je me suis rendue compte quand j'étais sur France 2 ou sur France 5 que l'éclectisme paye. Quand vous mettez sur un plateau des personnalités qui viennent d'univers différents, une conversation s'installe. C'est comme ça que vous obtenez un peu de sel dans vos interviews.
Il a été difficile à convaincre, Jean-Luc Mélenchon ?
Non. D'abord, on s'entend bien. Et il est l'un des rares qui n'a pas peur. Il est suffisamment sûr de lui pour se dire qu'il ne lui arrivera rien. Je pense même qu'il va gagner des électeurs avec cette émission. Il s'en sort très bien et ça le rend encore plus chaleureux qu'il ne l'est déjà.
Il n'y aura pas d'interview politique pure et dure, vous restez dans le divertissement...
Non, même s'il y a un face-à-face au cours de l'émission. Je lui pose des questions qui me viennent à l'esprit, peut-être celles que les Français se posent. Je n'ai pas de carte de journaliste donc je peux tout lui demander.
C'est leur place, aux hommes politiques, ces émissions de talk show ?
Oui monsieur ! Regardez les audiences d'un homme politique quand il vient dans un talk ! Elles sont plus importantes que les émissions politiques avec des politiques.
Vous ne pensez pas que cela peut nourrir la défiance des Français à leur égard alors que le pays traverse une période difficile ?
Ils ne s'amusent pas, ils viennent répondre à des questions ou viennent essayer de faire passer un message à un public qu'ils ne peuvent pas toucher normalement. Nicolas de Tavernost (PDG de M6, ndlr) disait qu'il était temps que les politiques s'adressent aux jeunes. Il a raison. A l'heure où on se parle, tout le monde défile à l'Elysée pour obtenir François Hollande dans son talk. Ce n'est pas chez moi qu'il viendra. Il pourrait aller chez Laurent Ruquier ou dans "C à vous", deux bons choix.
Vous avez lancé une invitation au Chef de l'Etat ?
Non. S'il a envie, il regardera la première et il me contactera. On a un rapport particulier François et moi (Rires) depuis son passage dans "C à vous" et ma bourde sur sa maman. Il est revenu à l'entre-deux tours à "C à vous", la seule émission, cela nous a liés.
Ca veut dire que vous échangez régulièrement ?
C'est arrivé mais je ne suis pas dupe, je sais qu'eux viennent à toi quand ils en ont besoin.
Vous pourriez lui faire un "Action ou vérité" sur ses promesses de campagne !
Ce serait la meilleure émission pour défendre ses convictions. Le face-à-face que je fais, il est très cash sur les vérités. Les questions que je pose interdisent la langue de bois.
l L'INTERVIEW d'Alessandra Sublet se poursuit toute la journée sur puremedias.com