Anna Cabana a haussé le ton. Hier soir sur i24News, la journaliste recevait dans son émission quotidienne, "Conversations avec Anna Cabana", le socialiste Gérard Filoche. L'habituelle chroniqueuse de BFMTV a souhaité revenir avec son invité sur son tweet controversé, posté vendredi soir au sujet d'Emmanuel Macron. L'ex-inspecteur du travail avait diffusé une photo du président français avec un brassard aux couleurs de celui des nazis, mais avec le symbole du dollar, sur fond de drapeaux américain et israélien et de photos de Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali. Même si le message a été supprimé depuis, le parquet de Paris a annoncé hier soir avoir ouvert une enquête à ce sujet.
Ainsi, sur la chaîne détenue par le patron d'Altice, le ton est très vite monté. "Est-ce que vous avez honte ce soir ? Vous n'avez pas honte ? Il y a quand même de quoi avoir honte ce soir !", a lancé, énervée, Anna Cabana, alors que son interlocuteur lui a répondu : "Non, je suis un combattant contre le racisme. Je n'ai aucun problème, sauf sur un point. Vendredi, pendant 40 minutes, j'ai par inadvertance laissé passer un tweet."
"Par hasard ? Un tweet antisémite par hasard ?", s'est agacée l'éditorialiste, avant de confier : "J'ai essayé de comprendre. Avec Maurice Szafran, on a même essayé de vous trouver des excuses en se disant que peut-être, c'était la violence qui vous habitait, qui vous avait emmené là. Vous dîtes que ce n'est même pas ça ?" L'ancien membre de la Ligue communiste révolutionnaire a assuré qu'il "n'était pas habité par la violence", mais "menacé par la violence".
Il a alors abordé la "violence" du monde du travail : "Comme tous ceux qui souffrent au travail, qui sont licenciés... Moi je suis pour l'augmentation du SMIC, je suis pour la retraite à 60 ans, je suis pour la semaine à 32 heures". "Mais vous imaginez si tous les anticapitalistes de France en arrivaient à ce que vous êtes !", a coupé Anna Cabana, avant la réponse de Gérard Filoche : "Mais c'est le capitalisme qui nourrit l'antisémitisme. Lisez le Goncourt. Lisez comment le capitalisme a mis Hitler au pouvoir."
"Vous savez pourquoi j'y reviens ? C'est parce que je ne veux pas croire qu'un homme féru d'histoire comme vous êtes, et je ne vous prends pas pour un imbécile... Alors, soit vous êtes un imbécile, soit vous êtes un salaud ! Il n'y a pas le choix", a lâché la présentatrice de l'émission, avant que Maurice Szafran, présent depuis le début sur le plateau, conclue : "Vous êtes d'une ultra-violence dans les mots !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence à partir de 13'52.