La diffusion de ses propos dans "Quotidien" a fait l'effet d'une bombe. Vendredi soir, le magazine présenté par Yann Barthès a dévoilé des propos très cash de Laurent Wauquiez tenus lors d'un cours qu'il donnait dans une école de commerce de Lyon. Des propos qui ont provoqué de nombreuses réactions de personnalités politiques de tous bords. Le patron des Républicains, lui, dénonce les "méthodes de voyous" de l'émission et promet qu'il va porter plainte.
Invitée ce mercredi de #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com, Anne-Claire Coudray a été interrogée sur cette "affaire Wauquiez", qu'elle a longuement évoquée dans ses journaux du week-end sur TF1. Et elle a assuré que la question de diffuser ou non ces propos ne s'était pas posée. "Ces propos, une fois qu'ils sont diffusés dans 'Quotidien' entraînent des réactions de la part des Républicains, des gens qui les ont entendus. Donc à partir du moment où Laurent Wauquiez est président d'un parti politique et qu'au sein de ce parti, il y a déjà des réactions, il n'est pas question pour nous de nous demander si on les diffuse. Ca devient un fait politique qui va avoir des conséquences", a-t-elle ainsi expliqué.
Puis, la journaliste a regretté l'aveu de Laurent Wauquiez concernant le "bullshit" qu'il sert sur les plateaux télé. Les hommes politiques sont souvent critiqués pour leur recours aux fameux "éléments de langage", une "erreur" selon Anne-Claire Coudray. "J'en suis désolée pour eux ! Ils oublient qu'au delà de ma personne, ce sont les téléspectateurs et les électeurs potentiels qui ont besoin d'avoir des réponses, de mesurer la sincérité des gens, mesurer la force de conviction des hommes politiques pour qui ils vont voter", rappelle-t-elle ainsi.
l A VOIR : Le #QHM complet d'Anne-Claire Coudray
"Je pense que c'est une erreur de s'enfermer dans des éléments de langage, dans une langue de bois. Je ne comprends pas pourquoi il revendique aujourd'hui un franc-parler, et qu'il explique en préambule qu'il ne le donnera qu'en huis clos. Ca paraît contradictoire avec la mission ou l'ambition d'un homme politique", a-t-elle ainsi déclaré, niant l'existence d'un piège tendu par l'émission. "C'est sa défense, mais en aucun cas les étudiants n'ont cherché à le coincer ou à le pousser à la faute ! Il a peut-être été piégé dans la forme, mais à aucun moment il n'a été forcé à dire ce qu'il a dit, en tout cas à entendre les enregistrements. Il avait toute liberté de dire ce qu'il a dit", a-t-elle assuré.
Quant aux théories qui envisagent que toute cette affaire ne soit qu'une tentative pour Laurent Wauquiez de se placer en homme politique cash, la journaliste ne semble pas convaincue. "Pour l'instant, ce n'est pas réussi si c'est une stratégie. C'est toujours un jeu dangereux à jouer. Après, qui sait ce qui s'est passé ? Ce sont des risques de communication. Personnellement, je crois que je ne l'aurais pas pris", a-t-elle conclu, révélant que TF1 avait "évidemment" proposé à Laurent Wauquiez de venir s'exprimer dans son JT dès ce week-end. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.