L'ambiance était tendue dans "C à vous". Hier soir, sur France 5, Anne-Sophie Lapix recevait Jean-Luc Mélenchon, député européen du Front de Gauche et candidat déclaré à la présidentielle de 2017. Avec lui, et accompagnée de Patrick Cohen et Anne-Elisabeth Lemoine, la journaliste est revenue sur l'ensemble de l'actualité et notamment sur les manifestations des jeunes contre la loi Travail portée par Myriam El Khomri, entâchées par des débordements.
Et quand Patrick Cohen a demandé à Jean-Luc Mélenchon si ces actions étaient justifiées à ses yeux, l'invité s'est agacé. "Je ne crois pas à votre récit, monsieur Cohen. Vous mentez. Vous ne sortez pas de votre bureau. Tout ce que vous faites, c'est lire les dépêches qui vous disent que les violences sont le fait des jeunes", a lancé Jean-Luc Mélenchon, regrettant que "le petit monde de l'ordre établi" mette l'accent sur les violences et non sur le mouvement des jeunes, faisant émerger "de nouvelles têtes". "On a inventé les violences", a alors ironisé Patrick Cohen.
"Non, bien sûr que non. De toute façon, vous ne pouvez pas avoir tort : vous êtes journaliste. Donc vous avez raison. Mais moi, je me permets de dire que, le reste du temps, vous êtes un menteur", a pesté en réponse Jean-Luc Mélenchon, s'interrogeant sur les véritables responsables des débordements lors des manifestations. Et après un plaidoyer de l'invité contre les violences, mêlant notamment Panama Papers, LuxLeaks et lanceurs d'alertes, Patrick Cohen a lâché "Et il n'y a pas de menteur autour de cette table".
"Il y en a peut-être mais ils ne se voient pas tout de suite", a répondu, le sourire aux lèvres, Jean-Luc Mélenchon. Sauf qu'à ses côtés, Anne-Sophie Lapix a tenu à prendre la défense de Patrick Cohen. "Il n'y a que vous qui accusez de mensonge en tout cas. Nous, on ne vous accuse pas de mentir quand on ne partage pas ou quand on contredit vos affirmations. C'est violent de dire 'Vous mentez, vous êtes un menteur' quand il vous cite un communiqué de l'UNEF", a débuté Anne-Sophie Lapix.
"Nous sommes à côté de la Place de la République, on a aussi des yeux. On sort, on prend le métro, on voit aussi ce qui se passe. Vous n'êtes pas le seul à rencontrer des gens, des vraies gens. Ce que vous dites est assez violent", a-t-elle poursuivi. "Je ne dis pas ça, je dis que Patrick Cohen prend le parti de faire le portrait des jeunes comme des violents qui cassent", s'est défendu Jean-Luc Mélenchon. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.