Très active sur Twitter, la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet ne s'est pas gênée pour donner son ressenti hier suite à son interview par Anne-Sophie Lapixdans Dimanche + sur Canal. Quelques minutes après sa sortie du plateau, elle écrit : "J'ai fait un débat avec M Le Pen le 7, un avec Valls le 12, j'attendais une interview avec AS Lapix aujourd'hui et ce fut un 3ème débat !". Elle reproche donc à la journaliste de Canal + de s'être comportée comme une adversaire politique pendant son entretien.
Première question sur la sécurité, NKM esquive. Anne-Sophie Lapix la pose autrement, en lui demandant si Nicolas Sarkozy ne va pas chercher ses idées à gauche, notamment sur l'encadrement militaire des jeunes délinquants, une proposition de Ségolène Royal. NKM tempère, détaille, se défend mais n'admet pas que l'idée puisse avoir été empruntée à la gauche.
Autre sujet, les prisons : "Ca coute combien de construire et d'entretenir 30 000 places de prison ?" demande Lapix. Pas de réponse de NKM "qui ne connaît pas le nombre de milliards". La journaliste insiste sur le budget affecté à ce projet, opposant les critiques faites par l'UMP à François Hollande sur son programme présidentiel trop dépensier. Là encore, la ministre de l'écologie botte en touche. Puis suit un échange musclé sur le nucléaire. Anne-Sophie Lapix tente d'obtenir une réponse à sa question : "Faut-il sortir, à terme, du nucléaire ?". Nathalie Kosciusko-Morizet lâche une réponse une fois encore assez peu précise. Autre sujet, les propos de Claude Guéant sur les Roms. Elle l'interroge sur la stigmatisation de cette population et lui rappelle : "Je n'ai pas de proposition, je vous rassure, je ne suis vraiment pas une femme politique !". Anne-Sophie Lapix, très en forme, enchaîne sur le discours de Grenoble. Toujours en recadrant son invitée sur l'angle des questions posées. NKM semble agacée. Et a visiblement confondu débat et interview bien menée. Si vous avez raté ce moment, le voici :