Le conflit israélo-palestinien continue de s'inviter dans les sphères médiatiques. Ce dimanche 28 janvier dans sa story Instagram, Arthur a décidé de s'attaquer au magazine "Forbes" célèbre pour ses classements de personnalités. "Si vous voulez être dans le prochain classement 'Forbes France', le plus simple est de faire l'apologie du terrorisme du Hamas et d'être une antisémite patentée", a écrit l'animateur. "L'antisémitisme et l'apologie du terrorisme sont les nouveaux symboles de réussite chez Forbes. Ne soyez pas étonné d'y voir l'antisémite Rima Hassan mise à l'honneur parmi les 40 femmes de l'année 2023. L'antisémitisme et l'apologie du terrorisme sont les nouveaux symboles de réussite chez 'Forbes'", pouvait-on encore lire dans la story du présentateur de "Vendredi tout est permis", qui bénéficie d'un service de sécurité "renforcé" depuis les attaques du 7 octobre.
Une story qui n'aurait peut-être pas fait grand bruit si elle n'avait pas été relevée par Rima Hassan en personne. La juriste, militante pour les droits des Palestiniens, fait en effet partie des françaises citées dans la liste des "40 femmes de l'année 2023", une liste publiée en juillet 2023. "Voir Arthur s'en prendre à une femme palestinienne juste parce qu'elle est récompensée pour son travail et son parcours, et utiliser son influence pour me faire sauter de ce classement (...) en dit long sur le sexisme et le racisme de ce boomer" a-t-elle écrit sur son compte X, en publiant une capture d'écran de la story du producteur. "Je le dis ici si je suis écartée de ce classement on saura d'où ça vient" a-t-elle conclu, alors qu'une cérémonie de remise de prix doit avoir lieu en mars au Ritz, à Paris.
"Arthur est dérangé par tout ce que j'ai bâti après être sortie d'un camp palestinien et par le fait que je rappelle d'où je viens, je dois dire que c'est assez pathétique de voir un homme aussi déstabilisé par le parcours d'une femme. Ça va bien se passer Arthur", a-t-elle ajouté. Palestinienne naturalisée française, Rima Hassan est née et a grandi dans le camp de réfugiés de Neirab en Syrie. Diplômée du master en droit international de l'Université Paris Panthéon Sorbonne, elle a fondé l'Observatoire des camps de réfugiés, en 2019, ainsi que le collectif Action Palestine France. Invitée dans les médias à s'exprimer sur la situation au Proche-Orient, elle dénonce régulièrement la mise en place d'un "apartheid" par l'État hébreu sur les Palestiniens. Depuis l'invasion à Gaza, elle accuse Israël de perpétrer un "génocide". Dans ce contexte politique tendu, certains propos de Rima Hassan, qui se défend de tout antisémitisme, ont créé la polémique. Dans une vidéo du média "Le Crayon" fin novembre, elle qualifiait maladroitement l'action du Hamas de "légitime" selon les critères du droit international, non sans désigner l'organisation comme un "groupe terroriste".
De son côté, Arthur, qui accuse également Dominique Busso, le directeur de Forbes France, de "surfer sur la vague antisémite" a répondu à la militante ce lundi en repostant un message de Simone Rodan-Benzaquen, directrice générale d'AJC Europe (American Jewish Committee) : "Son genre ne joue aucun rôle dans cette affaire, sauf à lui servir de moyen supplémentaire de se poser en victime, ce qu'elle fait également à longueur de journée en se réclamant de son statut de réfugiée palestinienne", écrit-t-elle. Le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, a également demandé au magazine "Forbes" de ne pas inviter Rima Hassan à la soirée de remise des trophées.