Les journalistes de France Télévisions continuent leurs "ménages". Dans son édition publiée aujourd'hui, le Canard enchaîné révèle que Benoît Duquesne a animé au printemps dernier les "24 Heures du bâtiment", la convention annuelle de la Fédération française du bâtiment qui regroupe l'ensemble des professionnels et lobbyistes du BTP. Il était secondé par Virginie Guilhaume, un autre visage de France 2.
Des prestations évidemment rémunérées, même si les deux intéressés ont refusé de communiquer le montant de leur "pige". L'hebdomadaire satirique s'amuse du fait que Benoît Duquesne ait accepté de prêter son image pour un colloque intitulé "défendre nos entreprises pour reconstruire la France" alors que, cet hiver, un numéro de son magazine d'investigation dénonçait les spéculateurs immobiliers.
Benoît Duquesne est loin d'être le premier journaliste de France Télévisions a être pointé du doigt pour ces prestations contestées. Le Canard rappelle que Patrick Montel et d'autres journalistes du service des sports du groupe public se sont également prêtés à l'exercice. Nelson Monfort a même été suspendu par sa direction en 2011 pour une collaboration avec Areva. Des pratiques décriées par les différents syndicats de journalistes. Le Canard évoque également le cas de Christine Ockrent qui officie désormais sur France Culture. Le 23 juillet dernier, la compagne de Bernard Kouchner a été invitée au Congo pour animer le Forum Forbes Afrique. Un mois plus tôt, elle faisait une prestation similaire au Gabon, pays dirigé par le décrié Ali Bongo...
Seul cachet révélé par le Canard : les 15.000 euros touchés (déplacement et logement compris) par Eric Zemmour pour un exposé d'une heure sur la situation économique de notre pays en marge de l'assemblée générale de la fédération du BTP du Vaucluse. L'éditorialiste du Figaro, ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, a ensuite pu rencontrer la députée de la circonscription, la jeune frontiste Marion Maréchal-Le Pen, "avec laquelle il a beaucoup causé après la sauterie", relate l'hebdomadaire satirique.