Un habitué des ménages. Dominique Rizet a animé, ce mercredi 5 avril 2023, le 10e Congrès du syndicat Alliance police nationale, a vérifié "CheckNews", le service de fact-checking de "Libération", après que des photos ont circulé sur les réseaux sociaux. Le syndicat en question n'a d'ailleurs pas camouflé la présence de l'animateur d'un jour, en relayant des photos du consultant police/justice de BFMTV sur la scène de l'événement, auquel ont participé les ministres Gérald Darmanin (Intérieur) et Éric Dupond-Moretti (Justice), mais aussi bras dessus, bras dessous avec un certain nombre de protagonistes.
Des images qui interpellent à l'heure où le maintien de l'ordre dans les manifestations contre la réforme des retraites par la BRAV-M a été pointé du doigt et que Dominique Rizet alimente régulièrement de ses analyses les images de policiers en intervention.
"Vous avez pu constater qu'il anime sans les menottes et donc sans contrainte", a ironisé, auprès de nos confrères, le responsable communication du syndicat sans préciser si Dominique Rizet a été rémunéré. Interrogé lui aussi par "CheckNews", le principal intéressé confirme ne pas avoir été rétribué par le syndicat pour sa prestation.
"J'anime gracieusement le congrès d'Alliance comme j'avais été approché il y a longtemps par Nicolas Comte d'Unité-SGP police pour faire la même chose, comme je suis intervenu à l'ENM (École nationale de la magistrature, ndlr) ou à la Maison du Barreau. Toujours gracieusement, parce que j'aime et je respecte la police et la justice de mon pays, et que je ne leur fais aucun cadeau quand elles dysfonctionnent. Merci de l'intérêt que vous portez à mes activités", a-t-il réagi dans un message écrit auprès du site.
Marc-Olivier Fogiel a découvert "l'initiative" de Dominique Rizet et annoncé "clarifier" avec lui. Contacté par puremedias.com, le directeur général de BFMTV n'en a pas dit davantage sur la teneur de leur échange. À ce contexte, s'ajoute l'information de "Médiapart" selon laquelle la direction de BFMTV aurait interdit aux journalistes de la rédaction de la chaîne info d'utiliser le terme de "violences policières", car "politiquement connoté".