Clin d'oeil. L'actualité était chargée hier soir. En plus des premiers flocons qui s'abattaient sur la France, entraînant le déclenchement d'une alerte orange dans 25 départements dans l'Est du pays, et de l'après-France-Ukraine qui a permis, mardi soir, à la France de se qualifier pour la Coupe du Monde 2014, les journaux ont largement évoqué un autre sujet. L'arrestation d'Abdelhakim Dekhar, l'homme qui est entré avec une arme dans le hall de BFMTV vendredi dernier, avant de faire un blessé en tirant un coup de feu chez Libération, puis devant le siège la Société Générale, a en effet été traitée par les chaînes d'information en continu.
Dans la soirée, l'arrestation de l'individu âgé d'une quarantaine d'années, déjà connu des services de police pour avoir été "le troisième homme" dans l'affaire Rey-Maupin, a fait l'objet d'éditions spéciales, que ce soit sur BFMTV, i-Télé ou LCI. Toutefois, face aux événements et donc aux changements de dernière minute dans son émission, Jean-Baptiste Boursier, qui présente "Le Soir BFM" sur BFMTV, a eu un peu plus de difficultés à se rappeler de sa chaîne, sur laquelle il officie pourtant depuis septembre 2011.
En effet, à 22h30, alors que Dominique Rizet, consultant expert dans les affaires judiciaires et criminelles de la chaîne, annonçait le nom d'Abdelhakim Dekhar, depuis confirmé par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, Jean-Baptiste Boursier s'est cru sur son ancienne chaîne ! "Vous découvrez donc ce soir sur i-Télé... Euh, sur BFMTV, la... l'identité de l'homme qui a été arrêté" a-t-il déclaré à l'antenne, se reprenant immédiatement, avant de passer à nouveau la parole à Dominique Rizet.
Jean-Baptiste Boursier, ex-animateur des week-ends puis des soirées en semaine de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+, n'est pas le premier journaliste à oublier l'espace d'un instant qu'il a changé de maison. Avant lui, Jean-Michel Aphatie avait annoncé à l'antenne de RTL qu'il accueillait un invité en direct des locaux d'Europe 1, tandis que sa consoeur Elisabeth Martichoux, également journaliste sur RTL, avait donné rendez-vous aux auditeurs dans le journal du soir de la station concurrente. Deux ans plus tard, l'erreur avait eu lieu dans l'autre sens : Nicolas Poincaré, fraîchement arrivé sur Europe 1, s'était cru aux commandes de "RTL Soir".