Premier gagnant pour "Le Grand Oral" sur France 2. Ce soir, la chaîne publique a diffusé son concours d'éloquence animé par Laurent Ruquier et produit par Kiosco, Elephant et Webedia, société éditrice de puremedias.com. C'est Bill François, étudiant en thèse de physique de 25 ans, qui l'a emporté. Il s'est confié à puremedias.com.
Propos recueillis par Benjamin Meffre.
puremedias.com : Comment vous sentez-vous après votre victoire ?
Bill François : Je suis super-content. Je n'arrive toujours pas à réaliser. C'est assez incroyable ! Participer à ce jeu, à toute cette aventure, a été quelque chose de génial,. J'ai fait des rencontres inoubliables et vécu des moments très forts.
Qu'est-ce qui a fait votre succès selon vous ?
La chance.
Uniquement ?
Non, de la chance quand même lors des sélections de la première étape. Il y a quelques candidats qui étaient très, très bons et qui ont été éliminés dès le début. Je pense qu'ils n'ont pas eu l'occasion de montrer toute l'étendue de ce qu'ils savaient faire. Sinon, je pense que l'humour m'a bien aidé. J'ai été un des seuls à utiliser ce créneau-là. C'est quelque chose qui fait passer beaucoup d'idées et d'émotions très variées. Je pense que c'est vraiment cela qui a plu : le registre humoristique et la poésie.
Est-ce que le coaching offert par la production avant l'émission vous a servi ?
Moi, il m'a énormément servi. Rien qu'humainement car j'ai rencontré Guillaume Prigent (un spécialiste de l'art oratoire, ndlr) à cette occasion. C'est quelqu'un de formidable, que je considère comme un ami désormais. Il m'a appris beaucoup de choses.
Comment vous sentiez-vous au moment de monter sur scène pour la première fois ?
J'étais très stressé, intimidé, j'avais le trac. J'ai réussi à vivre l'émotion de mon personnage, la timidité. Ca a été une chance. J'ai pu utiliser cela. Peu à peu, l'interaction avec la salle m'a aussi complètement rassuré. J'ai vraiment pris confiance quand ils ont commencé à rire. Et après, ça allait.
Pensez-vous avoir définitivement remporté le combat contre votre timidité ?
Oui, d'une certaine manière. Après, je serai toujours timide dans la vie de tous les jours. Mais c'est vrai que cela donne énormément de confiance en soi. Ca donne une arme pour ce combat.
"Je vais faire un livre"
C'est une prof qui vous a poussé à participer à un concours d'éloquence à l'université pour la première fois, non ?
Oui, c'était notre professeur d'anglais. Elle organisait des débats sous forme de joute oratoire, mais en anglais, le tout devant un public français. Ca peut paraître plus difficile au premier abord mais c'est plus facile en réalité. Comme on a un vocabulaire plus limité, - malgré mon prénom je ne suis pas d'origines anglaises - le public rit volontiers car il est juste content de comprendre les blagues, même quand elles ne sont pas très drôles.
Comme gagnant, vous allez donc signer un contrat d'édition ?
Oui, avec Fayard. Je viens de les rencontrer (l'émission a été enregistrée le 31 janvier, ndlr). Je vais faire un livre qui devrait sortir en septembre prochain a priori. Ca va être assez littéraire et parler d'éloquence mais aussi de choses plus personnelles. Je vais sans doute mêler éloquence et science de la vie sous-marine, mon coeur de métier.
Pour être un bon orateur, est-ce qu'il faut bien écrire selon vous ?
Je ne pense pas que cela soit nécessaire. Bien écrire peut aider mais ce n'est pas suffisant. Et puis il y a différentes formes d'éloquence.
Allez-vous monter sur scène comme l'humoriste Caroline Vigneaux, jurée de l'émission, vous l'a proposé durant l'émission ?
Oui, dès ce jeudi ! Elle m'a proposé de faire sa première partie et je vais la faire. Ce sera au théâtre du Grand Point Virgule à Montparnasse à Paris, vers 19h30.
Qu'allez-vous faire sur scène ?
Je vais m'inspirer de ce que j'ai fait pour l'émission. Je pars de l'histoire des timides et après je développe avec d'autres choses. En fait, je prévois depuis longtemps de faire un spectacle. Il était à l'état de brouillon mais j'ai pu y piocher des choses.