Booba a un rapport compliqué aux médias depuis longtemps. En novembre dernier dans une interview accordée aux "Inrockuptibles", le rappeur avait ainsi expliqué que les médias avaient "un problème avec (lui)". L'artiste s'en était notamment pris au "Grand Journal" d'Antoine de Caunes dans lequel il avait été invité quelques jours plus tôt. Il avait reproché à l'animateur de la chaîne cryptée de ne s'être intéressé qu'aux clichés qui entourent les rappeurs et non à la musique en elle-même. "Quand on m'accueille au 'Grand Journal' et qu'on me fait des wesh et du verlan et qu'on me sort mes pires punchlines, je vois bien qu'on me considère comme une caricature, c'est 'voilà la banlieue qui arrive' : c'est pathétique" s'était-il agacé à l'époque.
Depuis l'agression dont a été victime l'un des vendeurs de sa marque de vêtements, Ünkut, à Paris lundi dernier, Booba s'emploie ainsi méticuleusement à contourner les médias traditionnels dans sa communication autour de l'affaire. Dès le lendemain de l'agression, le rappeur de Boulogne a ainsi posté une photo de coucher de soleil sur son compte Instagram avec ce commentaire à destination du vendeur : "Bon rétablissement à toi et toutes mes excuses..". Ne répondant à aucune sollicitation, il a préféré revenir sur l'incident via sa page Facebook. Dans un texte publié hier, il a ainsi présenté une nouvelle fois ses excuses à la jeune victime : "Je m'excuse auprès de lui et de sa famille à la place de ses agresseurs qui auraient dû s'en prendre à moi et moi seul" a-t-il écrit.
Dans son texte, Booba a également pris pour cible le rappeur Rohff impliqué dans l'agression. "Chercher Booba à la boutique Ünkut c'est comme chercher Ronald chez McDonald" a-t-il notamment raillé. Mais l'interprète de "B2oba" a aussi tenu à critiquer les médias. "Tous les médias s'excitent comme des pucelles pour interviewer le duc mais le duc n'a rien à leur dire et rien à se reprocher" a-t-il ainsi expliqué.
Et ce dernier de faire valoir : "En tant qu'homme j'ai le droit de répondre aux attaques d'un autre homme publiquement ou pas. Je n'incite pas à la haine et je n'suis pas un exemple mes actes ne regardent que moi et je les assume pleinement". Avant d'ajouter en conclusion : "Médias gardez la pêche et diabolisez nous si vous voulez. Vous n'feriez pas 10 mètres dans nos paires de Jordan et vous ne comprendrez pour la plupart jamais nos vies notre mentale et ce qu'on a pu traverser et endurer en grandissant dans ce chère pays des droits de l'homme".