La décision de l'Arcom de retirer sa fréquence TNT à C8 serait-elle à l'origine de la lettre anonyme reçue par les responsables du régulateur de l'audiovisuel ? Ce n'est pas clairement établi mais c'est une piste. Le 31 juillet dernier, une missive comportant des menaces de mort a été reçue au siège de l'Arcom, situé dans le XVe arrondissement de Paris, révèle RMC ce mercredi 7 août.
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"On va tous vous tuer", "pas de régime stalinien en France", est-il écrit sur le courrier, qui comporte des menaces de mort claires envers les membres de l'Arcom et leurs familles. Les destinataires du courrier ont immédiatement porté plainte, indiquent nos confrères. "Nous avons porté plainte comme nous le faisons systématiquement quand nous recevons des lettres de menace de ce type", a communiqué l'Arcom auprès de RMC.
Le parquet de Paris a d'ailleurs ouvert une enquête pour "menaces de mort", qui a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.
Les signataires de la lettre pourraient avoir comme mobile la décision du gendarme de l'audiovisuel de retirer sa fréquence TNT à C8. Le 24 juillet dernier, l'Arcom a ainsi fait part de sa décision, excluant C8 mais aussi NRJ 12 de la future TNT, et remplaçant ces deux chaînes par deux nouvelles : OF TV, chaîne proposée par "Ouest-France", et RéelsTV, projet porté par le groupe CMI France détenu par le milliardaire Daniel Kretinsky.
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Une décision basée "sur les critères mentionnés aux articles 29, 30 et 30-1 de la loi du 30 septembre 1986, en appréciant notamment l'intérêt de chaque projet pour le public au regard de l'impératif prioritaire de pluralisme des courants d'expression socio-culturels", avait indiqué le gendarme de l'audiovisuel.
À l'annonce de ce tremblement de terre dans le PAF, de nombreux visages de C8 et Canal+ avaient fait entendre leur indignation et incompréhension. Ancienne figure de "TPMP", émission phare de C8, Benjamin Castaldi avait notamment dénoncé "une censure flagrante, rappelant les méthodes des régimes totalitaires". De son côté, le président de Canal+ Maxime Saada s'est d'abord dit "sous le choc et triste", avant de rappeler que son groupe s'était "toujours illustré par son agilité, sa capacité à s'adapter et à rebondir".