Pas de débat. Hier soir, dans "Touche pas à mon poste" sur C8, Cyril Hanouna a reçu sur son plateau le rappeur Booba à l'occasion de la sortie de son ultime album, "Ultra". En fin d'émission, le présentateur a fait venir diverses personnalités pour débattre avec le chanteur. Mais l'animateur a accordé un pouvoir à son invité : s'il le souhaite, en appuyant sur un buzzer, dont l'effet sonore est une parodie du jingle de la SNCF, il pourra virer de l'émission la personne de son choix.
Autour de la question "Le rap est-il dangereux pour la jeunesse ?", Cyril Hanouna a convié Jean Messiha, ancien cadre du Rassemblement national, pour échanger avec Booba. "Moi, je ne t'aime pas !", a lâché d'entrée l'interprète. "Je ne te connais pas humainement, je ne peux pas te dire si je t'aime ou pas !", a répondu l'homme politique friand des plateaux de télévision. "Moi, je ne t'aime pas. Tu viens du Front national ! Comment tu veux que je l'aime ? Tolérer le racisme ? Non", a expliqué le "Duc de Boulogne".
"Le racisme qu'il y a dans vos chansons, je ne le tolère pas vraiment, non. La haine anti-française. La haine contre les femmes. La haine contre les homosexuels. La détestation...", a poursuivi Jean Messiha, avant d'être coupé par le buzzer de Booba. "Salut ! Salut ! Merci !", a répété l'invité, qui a affirmé qu'il ne voulait "pas débattre avec le Front national" : "Quand on y est une fois, on y est à vie !". Alors que le fidèle de CNews a essayé de reprendre la parole, Booba a de nouveau écrasé à plusieurs reprises son buzzer, demandant le départ immédiat de son interlocuteur du plateau : "Tu m'as dit : 'Je tape, il dégage !'".
"Jean Messiha, je suis désolé. Merci", s'est excusé Cyril Hanouna, en riant. Et d'ajouter : "Vous reviendrez !". "C'est sympa de m'avoir invité comme ça tout le monde voit qui il est. Je vais rester. Je ne suis pas venu pour rien. Tous les téléspectateurs auront vu cette personne. C'est ça la démocratie ? Vous invitez des gens pour qu'ils ferment leur gueule ?", s'est agacé l'ex-proche de Marine Le Pen. Et de balancer avant de finalement quitter le plateau : "Ca confirme ce que je pense. Le rap est un chant de haine. On vient d'en avoir la preuve ce soir". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.