La redevance augmentera une nouvelle fois en 2014. Après une hausse de 6 euros en 2013, la contribution à l'audiovisuel public croîtra l'année prochaine de deux euros pour s'établir à 133 euros en métropole. Les contribuables français vont de toute façon devoir s'habituer à ces augmentations puisque depuis 2009, le montant de la redevance n'est plus figé mais indexé sur l'inflation. En 2014, le produit de cette taxe devrait ainsi s'élever à 3,5 milliards d'euros, elle finance France Télévisions, Arte mais aussi Radio France, France Média Monde ou encore l'INA. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti réfléchit par ailleurs toujours à une refonte de la redevance intégrant mieux les nouveaux usages des consommateurs.
Malgré une redevance en hausse, les entreprises publiques verront malgré tout diminuer leur dotation publique de 1%. Le financement d'Arte et Radio France va ainsi baisser l'année prochaine tandis que celui de France Média Monde (France 24, RFI) progressera. Durement frappé en 2013 par la rigueur budgétaire, France Télévisions devrait voir en 2014 son financement public réduit de seulement 0,3% en 2014, à 2,49 milliards d'euros.
Mauvaise nouvelle pour Canal+. Le groupe de Bertrand Méheut semble avoir perdu son bras de fer avec le gouvernement pour obtenir une TVA réduite à 5,5%. Pis, celle-ci devrait passer au 1er janvier de 7 à 10%. En novembre 2011, ce taux était déjà passé de 5,5% à 7%, engendrant un surcoût de 40 millions d'euros pour la chaîne cryptée. Cette hausse avait à l'époque été financée par l'augmentation d'un euro du prix de l'abonnement. Et Bertrand Méheut avait alors prévenu : "On a atteint la limite du raisonnable". Le PDG de Canal+ va visiblement devoir apprendre à la repousser, sans doute au détriment des "coûts de structure comme de programmes". Une seconde hausse du prix des abonnements sur une aussi courte période paraît en effet peu probable, surtout depuis l'arrivée de beIn Sport.
Comme l'a annoncé le gouvernement, les prérogatives d'Hadopi en matière de sanction du téléchargement illégal vont bientôt passer dans les mains du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Le budget de la haute autorité va donc être fondu dans celui du CSA, diminuant au passage de 2 millions d'euros, à près de 6 millions d'euros.