Canal+ parvient à conserver les droits de la Formule 1 ! Selon une information de L'Equipe, que puremedias.com est en mesure de confirmer, la filiale de Vivendi est parvenue aujourd'hui à décrocher les droits de diffusion de la compétition automobile jusqu'en 2021. Il s'agit indéniablement d'une bonne nouvelle pour Canal+.
"Évidemment, nous souhaitons conserver la F1. C'est un produit premium pour notre antenne. Les abonnés consomment très largement la F1 et saluent régulièrement notre dispositif et le traitement de toute la rédaction F1. Nous sommes donc très motivés", annonçait ainsi en mars Thierry Cheleman, le patron des sports de Canal+. Diffuseur actuel de la F1, Canal+ avait acquis pour la première fois ces droits de diffusion en 2013, au détriment de TF1, diffuseur historique de la compétition jusque-là. La chaîne cryptée les détenait jusqu'à la fin de la saison 2017. Elle peut dorénavant envisager l'avenir sereinement dans cette discipline.
"Évidemment, nous souhaitons conserver la F1. C'est un produit premium pour notre antenne"
Cette victoire est d'autant plus notable que le géant des télécoms SFR n'avait pas caché ses ambitions pour la compétition automobile. L'opérateur pouvait notamment s'appuyer sur son PDG, Michel Combes, passionné de longue date de Formule 1 et habitué de ses paddocks. SFR pouvait aussi compter sur Bertrand Méheut, ancien patron de Canal+, évincé par Vincent Bolloré, et devenu président du conseil d'administration de SFR.
La F1 n'est cependant que la première manche d'une grande partie. Un autre appel d'offres, autrement plus stratégique, est en cours : celui des droits de diffusion de la Ligue des champions. SFR a-t-il préféré lâcher la F1 pour mieux se concentrer ses forces sur ces droits ? Après avoir arraché les droits de la F1 pour un prix qu'on ignore encore, Canal+ sera-t-elle en mesure de rivaliser financièrement avec SFR pour la compétition reine du foot européen ? Sans oublier beIN Sports qui n'a peut-être pas dit son dernier mot. Dans ce poker menteur qu'est le marché des droits sportifs, c'est toujours à la fin de la partie que l'on fait les comptes.