En cinq ans, Cécilia Attias, ex-épouse de Nicolas Sarkozy, n'a que très peu parlé à la presse. En 2008, un an après son divorce de l'ancien Président de la République, elle accorde un entretien à La Tribune de Genève. L'an passé, elle s'était confiée sur la chaîne américaine ABC avant d'être interrogée, en début d'année, sur LCI par Valérie Expert. Partie vivre aux Etats-Unis depuis son divorce, Cécilia Attias a accordé une interview à M, le magazine du Monde.
Ancienne première dame très contestée, celle qui s'est reconvertie dans l'humanitaire revient sur l'affaire du tweet de Valérie Trierweiler en soutien au principal opposant de Ségolène Royal. Elle trouve tout cela "bien dérisoire". "Je ne juge pas. Je me suis fait assez démolir comme ça pour des toutes petites choses. La première dame, on lui prête beaucoup, c'est un rôle ambigu, il faut savoir raison garder" explique-t-elle, tout en prévenant néanmoins la compagne de François Hollande. "Quand on est dans cette position, soit on prend le tout, soit on ne prend pas !" lance-t-elle.
Cécilia Attias revient également sur ses relations avec son ex-mari, qu'elle qualifie désormais d'"ami", et la défaite de celui-ci. Bien qu'elle l'ait ouvertement soutenu sur Twitter, elle ne souhaite pas faire un bilan de ces cinq années de présidence. "Je n'ai pas envie de juger le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Je suis partie, j'ai quitté la politique française, il serait malvenu que je porte un jugement. Ce serait très déplacé de ma part" se justifie-t-elle, affirmant être "comme une spectatrice de l'autre côté de l'Atlantique" grâce aux journaux.
Quant aux nombreux bruits de mésentente dans le couple, Cécilia Attias explique ne pas être "quelqu'un qui triche, qui trompe". Elle se dit d'ailleurs "très écorchée, très abîmée" par sa relation avec la presse. Néanmoins, elle l'assure : "Nous avons été le reflet de la société : un couple sur deux divorce". Cela l'a-t-elle poussé à ne pas donner sa voix à Nicolas Sarkozy voire même à ne pas voter le 6 mai 2007 ? Elle ne répond pas. "Cela ne vous regarde pas" lance-t-elle.
Cependant, elle ne renie pas le soutien qu'elle a apporté à Nicolas Sarkozy, loin de là. "Je ne travaillais pas pour Nicolas Sarkozy, on travaillait ensemble. Quand j'ai commencé, j'étais timide et pas sûre de moi. J'ai beaucoup appris sur le monde, sur les gens, je suis heureuse de l'avoir fait" explique-t-elle. Et tout ce qu'elle l'a fait, elle ne l'a fait que par amour. "Ce n'est pas moi qui avais de l'ambition, c'est lui, je l'accompagnais. Je ne voulais pas me présenter ni aux européennes ni aux régionales, c'est Nicolas qui me poussait" termine Cécilia Attias.
M, le magazine du Monde.
En kiosques samedi.