Cette semaine, "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" de Philippe de Chauveron a dépassé les 9 millions d'entrée en France, devenant ainsi le plus gros succès du cinéma français depuis "Intouchables" en 2011. La comédie peut espérer passer avant l'été la barre des 10 millions de tickets vendus et ainsi entrer dans le top 10 des plus grands succès de l'histoire de notre cinéma national.
Christian Clavier, qui joue le rôle principal du film avec Chantal Lauby, revient sur ce succès dans une interview au "Figaro Magazine". Le champion du box-office explique ne pas avoir anticipé ce succès. "A ce niveau-là, c'était imprévisible. Cela me rappelle ce qui s'était passé avec 'Les Visiteurs' qui, au contraire d'autres films à gros succès dans lesquels j'ai joué, comme 'Astérix' ou 'Les Bronzés 3', n'était pas du tout 'programmé' pour remplir à ce point les salles", indique l'acteur qui se souvient avoir accepté le rôle de Claude Verneuil car il trouvait le scénario de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" "très bien écrit, très intelligent, très drôle".
L'acteur se dit "assez peu nostalgique" de sa carrière et affirme avoir toujours envie de jouer dans des films qui plaisent au public. Il avoue même avoir déjà envisagé d'arrêter sa carrière. "Dans ce métier, il y a un moment où vous avez le sentiment de communiquer voire de communier avec le public, et c'est une bénédiction. Et puis il y a des moments où vous sentez que vous n'êtes plus en phase. C'est ce qui m'est arrivé quand j'ai sorti mon film en tant que réalisateur il y a trois ans ("On ne choisit pas sa famille" avec Muriel Robin, ndlr). (...) C'est là que je me suis vraiment demandé si je ne devais pas arrêter", confie Christian Clavier, qui a mal vécu le "torrent de critiques blessantes et violentes" dont il a été la victime à l'époque.
Christian Clavier en profite d'ailleurs pour régler quelques compte avec la presse. "Ces dernières années, quelques critiques m'ont cloué au pilori, moins pour des raisons professionnelles que pour délit de sale gueule : en l'occurrence, mon amitié, qui remonte à plusieurs décennies, avec Nicolas Sarkozy. Comme s'ils confondaient ce que je fais et ce que je suis. Comme si je n'avais pas le droit d'avoir des amis ou des opinions qui leur paraissent contraires à LEUR vision du cinéma", déplore l'acteur qui se réconforte en pensant que le public réagit différement.
Enfin, celui qui a été Astérix et Jacquouille la fripouille revient sur son exil "provisoire" à Londres. Clavier explique que celui-ci était un déménagement de survie. "J'ai voulu prendre du recul pour ne plus être pollué par certaines choses et certains propos qui m'empêchaient de travailler sereinement. (...) Loin de l'agressivité qui m'entourait en France, je suis plus créatif, plus heureux, plus apaisé. (...) A distance, je vois moins les défauts des Français et ne retiens que les qualités de ce peuple (...) auquel je suis fier d'appartenir", explique-t-il avant de démentir toute motivation fiscale. "On paye autant d'impôts à Londres qu'à Paris. Le taux est de 45%, là aussi", conclut-il.