La séquence ne sera diffusée que ce soir mais elle a déjà suscité de très nombreux commentaires. Comme le révélait cette semaine puremedias.com, l'enregistrement, lundi, de "On n'est pas couché" a été marqué par un violent échange entre Caroline Fourest et Aymeric Caron.
Depuis, l'invitée de Laurent Ruquier a commenté à plusieurs reprises cet incident en marge de la promotion de son dernier livre, "Eloge du blasphème". Sur France Inter jeudi dernier, Caroline Fourest a notamment expliqué qu'Aymeric Caron ne lui avait pas laisser "en placer une sur le fond du livre" et l'avait attaquée "personnellement, continuellement". L'essayiste a par ailleurs reconnu avoir traité de "con" le chroniqueur de "On n'est pas couché".
Jusque-là silencieux, Aymeric Caron a à son tour décidé de donner sa version des faits via une tribune publiée sur Médiapart. Dans cette dernière, intitulée "Caroline Fourest : le mensonge de trop", il affirme que l'essayiste entretient un "rapport distancié à la vérité". Il raconte ainsi que l'affrontement sur le plateau de "On n'est pas couché" est parti de son évocation d'une chronique de Caroline Fourest sur France Culture, il y a deux ans. "Le 25 juin 2013, sur France Culture, Caroline Fourest avait remis en cause les propos de Rabia Bentot, une jeune musulmane voilée qui avait été agressée par deux hommes à Argenteuil le 20 mai 2013. Caroline Fourest avait laissé entendre que Rabia Bentot était une affabulatrice et que toute cette affaire n'avait sans doute rien d'une agression islamophobe", explique Aymeric Caron sur "Médiapart".
Avant d'ajouter : "La victime avait alors porté plainte et Caroline Fourest avait été condamnée en octobre dernier à verser 3.000 euros de dommages et intérêts et 3.000 euros de frais de justice". Evoquant son échange avec l'essayiste à ce sujet lundi dernier, Caron raconte : "Caroline Fourest rétorque avec aplomb qu'elle n'a pas été condamnée. Etonnement. L'affaire aurait-elle connu un rebondissement qui aurait échappé à tous ? Je lui demande alors si elle a gagné le procès en appel. Elle me répond que oui. Et quelques instants plus tard, excédée, elle tentera de détourner l'attention en choisissant la voie de l'invective en me traitant de 'con'. Estomaqué, je choisis alors de cesser l'interview : à mes yeux, l'insulte coupe court à toute tentative de dialogue", explique le chroniqueur.
Dans son texte, Aymeric Caron annonce aussi avoir contacté cette semaine la Cour d'appel de Paris et Maître Hosni Maati, l'avocat de Rabia Bentot. Ces derniers "confirment deux choses : Caroline Fourest a bien été condamnée le 22 octobre 2014 pour diffamation et l'affaire en appel n'a pas encore été jugée", explique-t-il.
Le chroniqueur accuse donc Caroline Fourest d'avoir menti "délibérément" lors de l'enregistrement de "On n'est pas couché". "En mentant délibérément pendant cette émission à propos d'une condamnation dont elle a fait l'objet, Caroline Fourest a franchi un pas supplémentaire. Aujourd'hui elle se répand, réitérant ses insultes et ses attaques personnelles à mon encontre, affirmant que je l'aurais empêchée de parler du fond du livre". Et de conclure : "Cette tentative pour détourner l'attention est pathétique de la part d'une intellectuelle revendiquée, et tout particulièrement dans le contexte actuel de réflexion sur la liberté d'expression".