Droit de réponse sur CNews. Hier soir, les téléspectateurs de "Face à l'info" ont vu Christine Kelly ouvrir son émission quotidienne avec Eric Zemmour d'une manière particulière. "Juste avant de commencer, je vais lire un droit de réponse de Danièle Obono", a-t-elle commencé. Avant d'enchaîner : "Votre chroniqueur Eric Zemmour a porté atteinte à mon honneur et à ma réputation de femme noire, députée, qui mène la tête haute un combat pour l'égalité et contre le racisme. Il a déclaré qu'il m'avait vu refuser de dire 'Vive la France', organiser des réunions interdites aux Blancs et dire tout mon amour pour Mohamed Merah".
"Rien de cela n'est vrai. Je n'ai pas refusé de dire 'Vive la France'. J'ai demandé aux journalistes présents : 'Pourquoi on me le demandait à moi ? Uniquement à moi ?'. Tout juste élue. Ou parce que je suis noire et que je suis née à l'étranger. Ce qui me rend peut-être moins française ou moins légitime que d'autres aux yeux de certains", a enchaîné Christine Kelly, dans une lecture monotone. Elle a repris : "Je n'ai rien organisé, ni interdit aux blancs. J'ai défendu le droit des personnes concernées par ce problème, le racisme, de se réunir entre elles, pour en parler, si elles le souhaitent".
Danièle Obono a conclu, à travers la voix de l'animatrice de CNews : "Quant à la phrase sur Mohamed Merah. Elle est sortie de nulle part. Je n'ai bien évidemment jamais rien dit de tel. Ou même qui s'en approche". "Fin de citation", a terminé Christine Kelly. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Dans un tweet ce mardi, la parlementaire de la France insoumise a expliqué s'être vu refuser un droit de réponse à la suite de propos du polémiste d'extrême-droite à son encontre. Elle a saisi la justice afin d'obliger la chaîne à le lire à l'antenne.
Pour rappel, à la veille de l'ouverture du procès de la tuerie de "Charlie Hebdo", le 31 août 2020, et en pleine polémique autour du dessin représentant Danièle Obono en esclave dans "Valeurs actuelles", l'éditorialiste de CNews avait violemment chargé la députée dans "Face à l'info". "J'ai vu madame Obono qui refusait de dire 'Vive la France' ! à la télévision, j'ai vu madame Obono organiser des réunions interdites aux blancs. J'ai vu madame Obono dire tout son amour pour Merah... (...) Non seulement, on a le droit de critiquer madame Obono, mais on a le devoir de combattre madame Obono", avait déclaré le polémiste, qui a provoqué récemment la condamnation à 200.000 euros d'amende de son diffuseur par le CSA.