Ce matin, l'ACPM (Alliance des chiffres de la presse et des médias) a révélé son étude One Global V4 2016, qui présente les audiences print et numériques des titres de presse. Parmi les grands gagnants de cette nouvelle vague, "Le Parisien" enregistre une audience globale de 18,64 millions de lecteurs, soit une hausse de 777.000 personnes sur une vague.
De plus, le quotidien élargit son lectorat sur le mobile et la tablette, selon l'enquête One Global V3, avec notamment une augmentation de 1,41 million de personnes sur le premier support, atteignant sur le téléphone un total de 7,23 millions de personnes. A l'occasion de la publication de ces études ce matin, puremedias.com s'est entretenu avec Corinne Mrejen, présidente de Team Média, régie publicitaire du "Parisien".
Propos recueillis par Florian Guadalupe.
puremedias.com : "Le Parisien" atteint une audience globale en hausse avec plus de 18 millions de lecteurs, selon l'étude One Global V4 2016, comment l'expliquez-vous ?
Corinne Mrjen : Le positionnement marque citoyenne correspond plus que jamais à l'époque. Cette posture de média citoyen, cette ligne éditoriale, sans dogme, sans idéologie, sans posture se traduit par un succès net. On voit dans cette enquête qu'on est la quatrième marque d'actualité en France. Cela correspond à un record d'audience qui détrône même la V1 2015, qui était post-attentat Charlie. Plus de six millions de mobinautes, c'est un record en ce qui nous concerne.
Quel élément retenez-vous de la progression du titre de presse sur le numérique ?
C'est la forte digitalisation de la marque. Cette progression est très fortement tirée par les devices mobile et tablette, qui représentent à eux deux 42% de notre audience globale. Ce sont les deux faits majeurs. Ce que je retiens de cette étude, c'est la capacité de la marque du "Parisien" à pénétrer de plus en plus fortement, de ce que je pourrais qualifier, des Français qui font bouger la société. Autre élément que l'on peut noter, c'est la premiumisation de la marque "Le Parisien". On a fait une progression de +8,5% sur les CSP++ et +7,3% sur les CSP+, c'est-à-dire une progression deux fois plus importante que celle que l'on a sur le global. Ce positionnement de marque citoyenne, c'est clairement dans l'air du temps.
Le quotidien gagne 1,41 million de lecteurs sur le mobile et plus de 400.000 sur la tablette, quelles sont les raisons d'une telle progression sur ces supports ?
Cela correspond aux nouveaux usages, c'est une tendance de fond. Face à cette tendance de fond, la marque "Le Parisien" s'est mis en ordre de marche, il y aura des annonces dans une conférence de presse demain. Il y aura des offres, des propositions qui anticipent ces nouveaux usages.
Quelles sont ces offres ?
Toute la partie appli et mobile. On a des scores d'audience qui sont très forts. On a encore des innovations que l'on va apporter dans des nouvelles versions et dans des aménagements dans les mois qui viennent. On a déjà en termes de propositions, des offres qui anticipent les attentes des lecteurs.
Comment interprétez-vous la baisse du lectorat sur le support de l'ordinateur, comparé au mobile et la tablette qui, eux, sont en progression ?
Pour le coup, on est sur des tendances de fond. Je pense que les usages numériques se portent aujourd'hui sur la partie mobile et tablette, mécaniquement les gens sont moins sur l'ordinateur. Donc, on baisse sur le desktop, mais sur le numérique, ça progresse. Ce qui est intéressant est de voir comment les rayonnements des marques progressent et augmentent.
Pensez-vous que la nouvelle formule du journal a pu jouer dans cette hausse de votre lectorat ?
On est convaincu que la nouvelle formule va conforter ce résultat. On présentera des résultats demain, on a fait des tests lecteurs qui sont très positifs.
Quels sont les objectifs à atteindre à long terme ?
L'idée est évidemment de continuer à progresser, l'enjeu est de continuer à anticiper les nouveaux usages avec des nouvelles propositions sur la partie numérique, notamment sur le mobile avec une appli novatrice. Il n'y a pas de chiffres quantitatifs sur des objectifs d'audience. On n'est pas sur une course à l'armement, on est dans une approche qui consiste à dire que l'on est dans un marché d'offre, dans un marché où les usages se transforment, bougent, évoluent. Il faut anticiper ces nouveaux usages et proposer des offres éditoriales. Et nous derrière, côté publicitaire, on va pouvoir monétiser ces nouvelles audiences et inventer des nouvelles écritures publicitaires qui permettent d'optimiser l'efficacité et la patte des campagnes de communication.