Décidément, James Cameron a une dent contre "Wonder Woman". Cet été, le réalisateur de "Avatar" avait vertement critiqué le film réalisé par Patty Jenkins, estimant notamment que celui-ci était un "pas en arrière". Le réalisateur avait fait savoir que l'objet principal de son mécontentement reposait sur le personnage de Diana Prince, alias Wonder Woman. "C'est une icône traitée comme un objet, et c'est le Hollywood masculin qui fait comme d'habitude !" avait-il notamment taclé.
Le réalisateur en avait notamment profité pour faire un parallèle avec le personnage de Sarah Connor, créé par ses soins dans la saga "Terminator", et campé par Linda Hamilton. "Sarah n'était pas une icône de beauté ! Elle était forte, complexe, et c'était une très mauvaise mère, et elle obtenait le respect des spectateurs grâce à sa force de caractère et son courage" avait-il notamment déclaré, s'attirant logiquement les foudres de Patty Jenkins qui lui avait rétorqué qu'il "n'existe pas un bon et un mauvais modèle de femme forte".
Un mois plus tard, il semble que la pilule "Wonder Woman" soit toujours coincée dans la gorge du réalisateur. Interrogé par le "Hollywood Reporter", James Cameron assure qu'il "maintient ses propos", s'offusquant que l'on prête à "Wonder Woman" le qualificatif de "révolutionnaire" alors que Gal Gadot, la comédienne qui incarne "Wonder Woman", campe la super-héroïne dans "un bustier qui met en avant ses formes pendant tout le film". Il en profite pour rappeler qu'à l'inverse "Linda (Hamilton) n'était jamais traitée comme un objet sexuel" et que son personnage était "en avance sur (son) temps".
"Même si j'applaudis le fait que Patty ait réalisé 'Wonder Woman', ou plutôt qu'Hollywood l'ait laissée le diriger, je n'ai rien vu de révolutionnaire dans ce film" assure le réalisateur, précisant toutefois qu'il avait trouvé ce dernier... "bien". Il dit aussi avoir été "choqué" que son commentaire prenne "une telle ampleur". "Dans ma tête, ce que je voulais dire était très clair : je ne crois pas que Hollywood s'en sorte bien avec l'image des femmes dans les franchises commerciales" déclare-t-il alors, précisant qu'il a néanmoins "aimé le fait que, sexuellement, l'héroïne prenne le dessus sur le héros".