Reportage. La dernière ligne droite avant le premier tour de dimanche ! Ce soir, France 2 et Europe 1 vont diffuser le troisième débat de la primaire de la droite et du centre à 20h55, en partenariat avec la presse régionale, Facebook et LCP-AN. A cette occasion, puremedias.com a visité les coulisses du plateau de la soirée électorale exceptionnelle.
Dans un studio aux couleurs bleues, blanches et mauves, sept pupitres sont alignés en arc de cercle, selon l'ordre établi par le tirage au sort de Thierry Solère, responsable de l'organisation de la primaire chez Les Républicains : Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson, François Fillon et Bruno Le Maire. Sur ce plateau proche de "L'Emission Politique", les pupitres ont été resserrés, "s'ils tendent le bras, ils se toucheront", a confié Didier Froehly, le réalisateur.
De nombreux écrans sont positionnés afin que chaque candidat puisse voir le visage et le temps de parole de chacun. Comme convenu avec le parti, ils seront tous logés à la même enseigne : il fera 19 degrés pile dans la salle. Seuls des proches seront présents dans le public et chaque candidat pourra venir avec dix accompagnants sur le plateau et trois en loges. Ils disposeront d'environ 17 minutes de temps de parole pour les deux heures d'émission et auront tous une caméra fixée sur eux, chacune placée à la même hauteur.
Aucun passe-droit ne sera accordé. "Je n'ai reçu qu'une seule exigence. Le chargé de communication de Nathalie Kosciusko-Morizet a demandé à ce qu'elle n'ait qu'un micro au lieu de deux, car lors du premier débat du TF1, ses micros étaient trop lourds", a raconté le réalisateur, qui a précisé que "NKM aura deux micros comme tout le monde". "On n'est pas à l'abri d'un piratage de fréquence ou d'une panne", a-t-il ajouté.
La première question du programme politique sera adressée à François Fillon, selon un tirage au sort, et concernera l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis. L'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle n'a pas bouleversé les questions élaborées par la rédaction. "On n'a pas attendu qu'il l'annonce pour l'inclure. Les thématiques seront des sujets qu'on n'a pas assez traité lors des précédents débats, comme l'international, l'Europe ou l'éducation, et des points sur lesquels ils ne sont pas d'accord", a expliqué Pascal Doucet-Bon, le rédacteur en chef de l'émission, déplorant "qu'il n'y ait pas eu de débat lors de la première émission sur TF1."
Ce soir, le débat sera divisé en quatre parties distinctes, de chacune une demi-heure : une menée par Jean-Pierre Elkabbach et David Pujadas, une deuxième par le présentateur de France 2 et Nathalie Saint-Cricq, une autre par Hervé Favre, journaliste de "La Voix du Nord" et une dernière partie de débat, en fonction du temps de parole de chacun, "dont les candidats ne connaîtront pas les thèmes". "Michel Field a insisté pour qu'il y ait 30 minutes de débat entre eux", a glissé Didier Froehly. Pascal Doucet-Bon, assure "qu'il peut toujours y avoir des petits changements" et l'ordre d'intervention des journalistes, "préparé précisément" en amont, "peut bien exploser à cause du direct". Rendez-vous ce soir à 20h55.