Presse
Départs non remplacés, dégradation des conditions de travail : En grève, les rédactions du groupe Nice-Matin exige "des renforts immédiats"
Publié le 21 mars 2025 à 18:21
Par Nastassia Dobremez
Les journalistes du groupe "Nice-Matin" ont cessé le travail ce jeudi 20 mars, entraînant l'absence de leur journal en kiosque ce matin. Ce mouvement de grève fait suite à une assemblée générale dénonçant la dégradation des conditions de travail et le non-remplacement des départs.
Xaviel Niel au Palais de l'Elysée, lors du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle Paris le 10 Février 2025. Xaviel Niel au Palais de l'Elysée, lors du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle Paris le 10 Février 2025.© DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
La suite après la publicité

Ce vendredi 21 mars 2025, les lecteurs des revues du groupe "Nice-Matin" n’ont pas trouvé leur journal habituel dans les kiosques ce matin. En cause, un mouvement de grève décidé par l’assemblée générale de la rédaction qui s’est tenue le 18 mars après une rencontre avec la direction "qui n’a pas donné satisfaction", peut-on lire dans un communiqué du syndicat national des journalistes (SNJ). Cet appel à cesser le travail s’est déroulé le 20 mars.

Le groupe "Nice-Matin" désormais détenu en intégralité par Xavier Niel

Une partie des 160 journalistes faisant partie du pôle rédactionnel dénonce une "dégradation des conditions de travail", "des départs non remplacés" et "l’inquiétude grandissante sur l’avenir [du] groupe". Depuis 2019, année où "Nice-Matin", "Var-Matin" et "Monaco-Matin" ont été rachetés à 100% par Xavier Niel par le biais de sa holding NJJ, les tensions s’accroissent entre les employés, la direction et leur actionnaire. "80 ans de "Nice-Matin", plus de 80 départs depuis Xavier Niel", interpellaient des grévistes sur une banderole. Le quotidien a été fondé le 15 septembre 1945 par Michel Bavastro mais cet anniversaire se déroule sous de mauvais hospices. Une motion de défiance contre la direction avait déjà été déposée la semaine dernière.

Cette mobilisation avait pour but de défendre plusieurs exigences : "Des renforts immédiats, la titularisation des précaires et un dialogue social à la hauteur des enjeux", expliquait le SNJ. "Le malaise est profond, il n'est pas nouveau mais on arrive à un point de rupture", confiait Rodolphe Peté, délégué syndical, à l’AFP. Face à ces revendications, le directeur général du groupe, Simon Perrot, a expliqué qu’il fallait trouver "un équilibre entre les économies nécessaires et le maintien de la qualité". Et d’ajouter que Nice-Matin "[perdait] de l’argent". Dans des propos toujours rapportés par le bureau de presse, l’homme d’affaires promettait "des renforts immédiats dans les bureaux les plus en difficulté" et de nouvelles concertations pour "mettre à plat sans doute une nouvelle organisation".


 

Mots clés
Presse
Tendances
Toutes les personnalités
Sur le même thème
Les articles similaires
Dernières actualités
Dernières news