Il y a quinze jours, une vidéo tournée hors antenne montrait Denis Balbir insulter l'équipe de Leipzig, qualifiant les joueurs de l'équipe allemande de "pédés". Rapidement, W9, la chaîne sur laquelle officie le commentateur sportif, l'a suspendu avant d'annoncer sa réintégration le mois prochain. Le journaliste s'est excusé pour l'utilisation de ce terme homophobe, tout en dénonçant la méthode employée.
"C'est une affaire sensible", a commenté ce mercredi Grégory Ascher, invité de #QHM. "Je condamne les propos, comme ça on le dit clairement, nettement, évidemment. J'ai lu des débats sur 'Est-ce que c'était dans un sens homophobe, est-ce que c'était une insulte comme on peut le dire si on avait dit d'autres mots ?'. Je pense que oui, mais effectivement, en 2018, ce n'est pas tolérable", a-t-il tranché.
Mais, comme Denis Balbir, il a dénoncé la mise en ligne de cette séquence tournée à l'insu de son confrère. "Celui qui se permet de mettre ça, de relayer des propos hors antenne... Très sincèrement, ça fait vingt ans que je fais de la radio, dix ans que je fais de la télé, j'aurais été viré 200 fois - pas pour des propos comme ça, mais d'autres propos. Et je pense que mes petits camarades de jeu auraient été virés 200 fois. Faire ça, c'est scandaleux", a-t-il lâché, ne souhaitant pas se prononcer sur la sanction décidée par W9.
Dans ce climat plus surveillé, Grégory Ascher a pourtant assuré qu'il n'était pas plus prudent qu'auparavant. "Avec les réseaux sociaux, tout le monde est plus ou moins journaliste ou animateur. Tout le monde peut créer son petit buzz, vous filmer à votre insu, sortir des propos de leur contexte. Tout devient un peu plus difficile, et même un tweet peut faire partir une espèce de guerre complètement invraisemblable. Est-ce que je fais plus gaffe ? Non, pas vraiment. Je pense que je suis assez libre dans mes tweets. A l'antenne, de toute façon, on n'est pas une radio qui utilise des gros mots ou des propos qui sont là pour faire le buzz", a-t-il rappelé.
l A VOIR : Le #QHM complet de Grégory Ascher
"Ce qui a changé, c'est les moyens de communication et le nombre de médias qu'il y a aujourd'hui. Après, qu'on dise 'Ah Desproges !', 'Ah Coluche !', moi je n'en sais rien. J'étais trop jeune pour savoir ça ! Mais c'est vrai que quand je vois ou revois certains sketchs, il y a des choses qui me semblent invraisemblables aujourd'hui", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.