C'est une nouvelle qui arrive à seulement trois jours du concours Miss France 2024. Le tribunal judiciaire de Lille a condamné TF1 et Endemol pour la diffusion en direct des poitrines dénudées de deux candidates de Miss France en 2019, a-t-on appris ce mercredi 13 décembre. Les deux participantes au concours avaient été filmées sans leur consentement dans les coulisses lors d'un changement de costumes.
Le groupe audiovisuel ainsi que la société de production ont été condamnés à verser 20.000 euros chacun aux deux finalistes du concours, soit 40.000 euros pour chaque plaignante, a révélé le journal "Le Parisien", une information confirmée par l'AFP.
Carla Bonesso, Miss Aquitaine 2018 et Manon Jean-Mistral, Miss Corse 2018, avaient été brièvement aperçues seins nus à l'antenne lors de la diffusion de la cérémonie. Les magistrats ont estimé que les deux femmes n'avaient pas donné leur autorisation pour être filmées dans leur intimité.
Leurs avocates Catherine Laforêt et Violaine de Filippis, également porte-parole de l'association "Osez le féminisme", ont assuré que la caméra présente dans les vestiaires avait été placée "sans qu'elles en soient informées". Des images qui avaient été diffusées "devant près de 8 millions de de téléspectateurs, ainsi que sur les supports numériques de la chaîne, notamment sur la plate-forme digitale MY TF1", notent encore les avocates des plaignantes.
Du côté des organisateurs de l'événement, on avait alors assuré qu'il s'agissait d'un accident. "C'est un regrettable incident du direct" avait assuré le réalisateur de l'émission le réalisateur Franck Broqua, alors qu'un cadreur avait été placé dans les loges afin de faire vivre les coulisses du spectacle au téléspectateurs.
Invitée dans le 13h de Jean-Pierre Pernaut , Sylvie Tellier, alors présidente de la société Miss France, avait reconnu "un gros couac" et avait présenté ses excuses aux candidates "dont l'intimité a été dévoilée". "Ça n'aurait pas dû se passer" avait-elle reconnu.
Les images avaient ensuite fait le tour d'internet, et s'étaient retrouvées sur des sites pornographiques. Les deux candidates, qui étaient alors âgées de de 18 et 20 ans, avaient alors fait le tour des médias pour exprimer leur colère de se voir ainsi privées de leur intimité. "On pensait participer à un concours d'élégance, cette vidéo a détruit notre image. Une caméra n'a rien à faire dans les coulisses", avait déclaré Carla Bonesso.