Coup double pour Donald Trump. Celui qui est le favori des sondages pour les primaires républicaines, pour désigner le candidat du parti à la présidentielle de 2016, continue de faire de l'ombre à ses concurrents. Figure incontournable du monde des affaires et du show-business, le magnat de l'immobilier s'offre cette semaine la couverture du "Time" et du "Hollywood Reporter". Deux institutions de la presse américaine, dans lesquelles Donald Trump revient longuement son désir de gouverner les Etats-Unis, ses nombreux dérapages et son limogeage de NBC, chaîne qui diffusait son émission "The Apprentice".
Dans ses interviews, Donald Trump a voulu mettre un point d'honneur à rétablir la vérité. Non, il ne s'est pas fait virer de NBC comme l'ont rapporté tous les médias internationaux, et même le communiqué officiel du groupe Universal, propriétaire de la chaîne. C'est bel et bien lui qui serait parti. A en croire le principal intéressé, la chaîne aurait même tout tenté pour le voir rester, quitte à lui donner tout ce qu'il voulait. "Après 12 ans et 14 saisons, 'Celebrity Apprentice' restait encore l'un de leurs programmes les plus populaires. Ca a été un grand succès. Ils ont voulu m'embarquer dans une nouvelle saison mais je ne voulais pas le faire. Je ne voulais pas le faire !" a-t-il déclaré au "Time", précisant qu'il avait décliné pour pouvoir se lancer dans la course à la présidentielle malgré l'énorme somme proposée par la chaîne.
Sauf qu'en y regardant de plus près, Donald Trump n'a été licencié qu'à la toute fin juin, après des propos polémiques sur la communauté mexicaine, soit deux semaines après l'annonce de sa candidature. Un petit détail chronologique détail que n'a pas manqué de lui rappeler le "Hollywood Repoter". Mais là encore, Donald Trump ne lâche rien. "Il y a deux semaines, j'ai lu un truc écrit par quelqu'un qui n'a rien compris, disant que NBC rompait toute activité avec Trump. Ils n'ont pas coupé les ponts avec moi, c'est moi qui ait courtoisement coupé les ponts avec eux. Mais ils étaient très remontés" a martelé le milliardaire.
Pourtant, s'il change aujourd'hui sa version des faits, à l'époque, le candidat républicain avait bien réagi à ce qui s'apparentait à un licenciement, allant jusqu'à menacer le network de poursuites pour rupture de contrat. "NBC est faible et comme tout le monde, essaie d'être politiquement correcte, c'est la raison pour laquelle notre pays a de sérieux problèmes." avait-il pesté.