Tout ça pour ça. Ce matin, Elon Musk, le milliardaire patron de Tesla, a fait savoir qu'il renonçait finalement à racheter le réseau social Twitter. Dans une lettre publiée par les instances boursières américaines, les avocats de l'homme d'affaire ont estimé que la société à l'oiseau bleu n'avait pas respecté ses engagements pris dans l'accord. Pour rappel, Elon Musk était prêt à débourser près de 44 milliards de dollars pour s'offrir le célèbre site internet.
Comme il l'avait déjà fait savoir il y a quelques semaines, le boss de SpaceX a considéré que Twitter n'avait pas fourni toutes les informations concernant le nombre de comptes authentiques et de spams. Le réseau social avait déclaré que seulement 5% des comptes étaient des faux. Un chiffre qu'Elon Musk a contesté. "Twitter n'a pas respecté de multiples clauses de l'accord et semble avoir donné des informations fausses et trompeuses sur lesquelles Elon Musk s'est basé pour s'engager dans l'accord d'acquisition", ont déclaré ses conseils dans une lettre.
Le renoncement du riche homme d'affaires rassurera la Fédération internationale de journalistes (FIJ). Cette association de journalistes venant de 146 pays avait condamné fin avril le processus de rachat de Twitter par Elon Musk. La FIJ avait regretté que le réseau social à l'oiseau bleu soit bientôt dirigé par une seule personne, contre plusieurs actionnaires. La Fédération internationale des journalistes s'était inquiétée que les décisions prises par Elon Musk puissent menacer la liberté de la presse. Elle avait pointé notamment la volonté du patron de Tesla de contrôler davantage l'authentification des utilisateurs du site.
L'organisation de journalistes avait aussi alerté sur les dangers pour la protection de nombreux journalistes et de sources à travers le monde si l'anonymat devait être levé - l'un des projets présumés d'Elon Musk. Un autre projet du riche homme d'affaires interroge la FIJ : celui de diminuer la modération et la réglementation sur la plateforme. Selon elle, cette mesure pourrait augmenter les théories du complot et la désinformation.