Ce n'est pas gagné pour France 2. Après la menace de boycott de Jean-Luc Mélenchon du troisième débat présidentiel organisé le 20 avril par France 2, Emmanuel Macron a lui aussi remis en cause cette émission à 11. Le candidat En Marche ! a rappelé, lors d'une conférence de presse cet après-midi, qu'il avait déjà critiqué la date, quelques jours avant le premier tour de la présidentielle. "Un seul débat à 11 suffira, a-t-il répondu à un journaliste. Pas un débat de dernière minute. Je m'en remets au CSA pour son organisation avec les chaînes".
Un coup de théâtre pour France 2, qui avait assuré à la presse avoir obtenu l'accord de tous les candidats officiels. Reste à savoir si la chaîne maintiendra son débat, après la probable défection de Jean-Luc Mélenchon et le possible retrait du candidat favori des sondages. Le 4 avril prochain, c'est sur BFMTV et CNEWS que sera organisé le premier débat avec tous les candidats officiels. Il est ainsi peu probable que France 2 soit intégrée à ce dispositif à la dernière minute.
Un peu plus tôt dans la journée, la chaîne publique a critiqué la position du candidat de la France insoumise. "Depuis plusieurs jours, Jean-Luc Mélenchon se livre à des attaques inacceptables sur le professionnalisme des journalistes du service public et s'en prend avec une rare violence à 'L'Émission politique' qui l'a invité à deux reprises cette saison sans aucun incident", a protesté la direction auprès de l'AFP. Jean-Luc Mélenchon avait qualifié "L'émission politique" de "traquenard", qui fonctionne "comme un spectacle, dont la volonté de mise à mort est tellement évidente qu'elle est insupportable même quand un de nos adversaires y est soumis !". Jean-Luc Mélenchon faisait référence à la passe d'armes entre François Fillon et l'invitée mystère, Christine Angot.