

Sa déclaration dans Salut les Terriens ! sur Canal + en mars dernier avait déclenché une vague d'indignation. Invité de l'émission de Thierry Ardisson, Eric Zemmour expliquait à l'époque : « Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que les plupart des trafiquants sont noirs et arabes... c'est un fait ». La chaîne Canal + avait été mise en demeure par le CSA pour cette sortie du journaliste.
A partir de demain et pendant trois jours, le tribunal correctionnel de Paris devra déterminer si le chroniqueur de Laurent Ruquier s'est rendu coupable « de diffamation et de discrimination raciale ». D'autres propos sont incriminés, ceux tenus sur France O. Il avait concédé que les employeurs « avaient le droit » de refuser les Arabes ou les Noirs. Eric Zemmour ne s'était pas excusé, reconnaissant seulement que ses propos puissent heurter.
C'est l'association SOS racisme qui attaque, estimant que les propos d'Eric Zemmour « tendent à assimiler l'origine des personnes et la délinquance ». D'autres associations se portent parties civiles : Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), la Licra, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et J'accuse. Attendu lors de l'audience, Eric Zemmour a fait citer plusieurs témoins parmi lesquels le député Claude Goasguen, Eric Naulleau ou Robert Ménard.