La chasse aux informateurs des médias américains est lancée par l'équipe Trump. Alors que les déboires de sa présidence sont quasi-quotidiennement chroniqués dans la presse depuis janvier, l'administration américaine a décidé de répliquer avec fermeté, comme le rapporte Le Monde.
Lors d'une conférence de presse vendredi, le ministre de la justice, Jeff Sessions, a ainsi annoncé que quatre personnes avaient été inculpées dans le cadre d'une vaste enquête de la police fédérale. Le ministre de la Justice a par ailleurs annoncé que le FBI allait créer une unité de contre-espionnage pour poursuivre ses investigations dans ce domaine.
"Nous respectons le rôle important que jouent les organes de presse", a-t-il assuré devant les journalistes. "Mais ce n'est pas illimité. Ils ne peuvent pas mettre des vies en danger en toute impunité", a estimé Jeff Sessions. Le ministre de la Justice a également annoncé une refonte de la politique d'assignation (subpoena) des journalistes afin de les interroger sur leurs sources.
Les annonces du ministre de la Justice ont été critiquées par les médias américains. Chuck Todd, l'animateur de l'émission politique "Meet the Press" sur NBC, a par exemple déjà fait savoir qu'il "ignorerait" toute assignation. "Les menaces : la pire manière pour arrêter les fuites", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump tente d'endiguer des fuites dans les médias d'une ampleur inédite. En vain jusqu'à présent. La dernière fuite en date : la transcription de deux conversations téléphoniques du président américain avec des chefs d'Etat étrangers parue dans le "Washington Post". Elle date de jeudi...